Désigné à la tête du Syli National par le comité de normalisation, à l’issue du processus de recrutement d’un nouveau sélectionneur, l’ancien international guinéen, Kaba Diawara, était face à la presse en début de semaine au siège de la Fédération Guinéenne de Football. Désormais lié à la Feguifoot par un contrat de deux ans, Kaba Diawara a abordé plusieurs questions.
Sur le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2023, le technicien guinéen s’est montré très méfiant « J’ai regardé le tirage au sort avec beaucoup d’attentions. Après, on commence le premier match par l’Egypte qui est vice-champion d’Afrique, une équipe qui a gagné 7 fois la Coupe d’Afrique ; c’est le recordman. Donc, c’est un gros morceau. Mais, on est chapeau 2, on était sûr de prendre un gros, maintenant on commence là-bas. Les deux éditions précédentes on avait commencé en Côte d’Ivoire et au Mali aussi, ça ne change pas.
Et de poursuivre, « la seule difficulté, c’est dans un mois et demi, il faut déjà se préparer. Et, on reçoit le Malawi après contre qui on a joué la Coupe d’Afrique. Et, on a vu que ce n’est pas une équipe facile de, toute façon on est en Afrique, à mon sens, il n’y a plus de petites équipes. Il faut se bagarrer avec tout le monde, on a pris la marche qu’on a pu avoir par le passé. On va mettre vraiment tout le sérieux, toute la compétence qu’il faut et bien-sûr essayer d’avoir la meilleure équipe en face », promet Kaba.
S’agissant de l’environnement, que certains estiment le problème de l’équipe, il dira : « Moi, ceux qui me connaissent, j’ai eu un passé de joueur ; je n’ai jamais trempé dans quoi que ce soit. Ce n’est pas en tant qu’entraineur à la tête de l’équipe nationale que je vais commencer à prendre de l’argent sur un joueur qui viendrait. J’ai été victime de ça quand j’étais joueur, c’est pour ça d’ailleurs que je ne suis pas allé à la CAN 2004 et 2008 ; je pense être une personne honnête et je ne suis pas dans ce genre d’en brouille. Vous pouvez demander aux joueurs qui sont venus s’il y a un joueur avec qui j’ai récupéré de l’argent ou pas ».
Sur la question liée à l’ossature de l’équipe nationale, le nouveau sélectionneur répond : « j’accorde beaucoup d’importance à la performance et au niveau du joueur. C’est la compétence qui va me dicter le choix, je vais aligner la meilleure équipe possible. Et, si c’est 100 locaux, ça sera 100 locaux ; si c’est 100 binationaux, ça sera 100 binationaux. Je ferai la meilleure équipe à mes yeux capable de répondre aux exigences de l’équipe. »
Il y a beaucoup de chantiers, parce que si l’équipe est jeune, ça veut dire qu’il y a un manque d’expérience. On a vu lors de la dernière CAN qu’on avait des problèmes d’efficacité offensive. On n’a pas forcément pris beaucoup de buts, mais on n’en a pas marqué beaucoup non plus. On a ce chantier en priorité et d’autres qui sont internes. La discipline, je m’attache à ça. Ça a été l’un de mes principaux chantiers. Quand j’ai pris l’équipe au mois de novembre pour les deux matchs, la première chose que j’ai dite aux joueurs, c’était qu’il fallait qu’on revienne à la rigueur ; la rigueur qu’ils mettent dans leur club, la rigueur qu’ils mettent au quotidien en étant pro ; ce que les clubs leurs demandent, je ne vois pas pourquoi ils ne peuvent pas le faire en équipe nationale. Et, si vous avez suivi les premiers entraînements, on a même commencé à l’avance. J’ai été joueur dans cette équipe, on n’a jamais commencé deux séances avant l’heure.
Moi, je m’attache à la rigueur, je sais que sans rigueur on ira nulle part, c’est un peu ce qui nous a manqué sur certains matchs à la CAN. Pour ça, ne vous inquiétez pas. S’il y a une qualité qu’on pourra me reconnaitre, c’est ça. Je ne transige pas avec tout ce qui est discipline. J’avais un père militaire, il nous a inculqués ça à la maison ; je l’applique à mes enfants et je me l’applique à moi-même. Les joueurs qui viendront ou qui doivent venir, il faut qu’ils sachent qu’au niveau des horaires on sera à l’heure » déclare Kaba !
Évoquant le problème de son diplôme, « J’ai passé mon diplôme de la saison 2017-2018. Et, j’étais en stage parce que quand on passe les diplômes on est obligé d’avoir une équipe, moi j’étais au lycée… avec les moins de 17 ans. Donc, j’ai coaché cette équipe en championnat de France. On a perdu ; on n’a pas été champion de France. Mais, en même temps j’étais avec la sélection, j’étais le team manager après j’ai eu mon diplôme en 2018 je suis venu à la CAN en 2019 », a-t-il lâché
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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