Depuis la dissolution du FNDC à travers un arrêté signé du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, les réactions fusent de partout. Si les partisans du Front trouvent cette décision du patron du MATD anormale, les soutiens du CNRD, eux, saluent l’acte de Mory Condé.
Ce mercredi, c’est Robert Kalil Guilavogui, connu sous le nom de Junior Kpakpataki qui a pris la parole pour exprimer son point de vue relatif à la dissolution du mouvement auquel il appartenait à travers Elazologa.
Pour lui, « la décision de dissolution du FNDC vient à point nommé parce que, franchement, il faut se dire vrai, si nous faisons la rétrospective des faits, au temps d’Alpha Condé, le FNDC avait une adhésion populaire et massive qu’on voyait à travers ses différentes mobilisations mais, je pense que le combat que le FNDC a mené a été un combat vain », dit-il.
Le leader d’opinion, qui s’est prêté aux questions d’un journaliste d’avenirguinee.org, tient mordicus qu’il « a fallu l’avènement du CNRD pour que nous puissions savoir que ce rêve que nous avons eu, est devenu une réalité. Ils (CNRD) sont venus dans un esprit patriotique pour pouvoir nous aider. Si tel est le cas, je pense qu’il est normal de surseoir à tout mouvement ou manifestation ».
Notre interlocuteur, fervent soutien du CNRD, trouve l’interdiction des manifestations politiques par la junte normale. Junior justifie cela par des cas de morts, de blessés et de destructions de biens publics et privés qu’enregistrent les protestations en Guinée depuis de nombreuses années. En lieu et place de la rue, il appelle les acteurs à la table de négociation.
« Si le CNRD a interdit les manifestations de soutien, ils doivent aussi interdire les manifestations de réclamation. Donc, on trouve d’autres manières de nous exprimer qui n’est d’autre que le dialogue.
Je suis favorable à cette décision pour la simple raison que la population en a marre. Si vous estimez vous battre pour une population, si vous vous estimez être des représentants du peuple, je pense que vous devez d’abord protéger cette population que de la mettre en face de certaines situations d’inconfortabilité. A chaque fois que le FNDC projette une manifestation, ce sont des casses, des attaques, des blessures… Au finish, ils veulent quoi ? Si tous les pouvoirs qui sont en place ne sont pas bons, ils veulent quoi ? Alors, si ce n’est pas eux, ça doit être qui ; il revient à tout bon guinéen, sachant tout ce que nous avons traversé, le nombre de morts que des manifestations ont occasionné… Si tu engages une marche, même si les responsabilités sont situées, mais rassure toi qu’en partie tu es responsable. Si jusque-là, ils ne peuvent pas tenir compte de cela pour trouver d’autres portes de sortie allant dans le cadre du dialogue, vraiment je ne suis pas pour le FNDC dans ce cadre », a-t-il martelé.
Sur le financement de ce mouvement qui a tenu tête au pouvoir d’Alpha Condé, l’ex prisonnier du régime défunt pointe du doigt les leaders politiques qui, à l’en croire, sont les principaux bailleurs du FNDC.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org