Ce samedi 5 octobre, le monde entier célèbre la Journée Internationale des Enseignants, une occasion pour rendre hommage aux éducateurs et réfléchir à leurs conditions de travail. Cependant, en Guinée, cet événement risque de passer inaperçu cette année. En effet, les acteurs habituels de cette célébration ne sont pas informés de l’organisation d’une quelconque activité officielle.
Dans une interview exclusive accordée à avenirguinee.org, le secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE), Salif Camara, a tout de même exprimé sa satisfaction quant aux récentes avancées en faveur des enseignants. « Cette journée est une grande occasion pour nous, car elle met en lumière les sacrifices et les efforts des enseignants, qui sont les formateurs de la nation », a-t-il déclaré.
Le camarade Salif Camara a salué les mesures prises par les autorités en faveur des enseignants, notamment l’augmentation de 35 % du point d’indice, ainsi que l’amélioration des primes de transport et de logement. Il a également mis en avant la prise en charge médicale grâce à l’opérationnalisation de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, qu’il considère comme une avancée majeure pour le bien-être des enseignants et de leurs familles.
« Cette caisse existait depuis 2011, mais ce n’est que cette année que nous avons réellement constaté son fonctionnement. Aujourd’hui, beaucoup d’enseignants peuvent se soigner correctement et cette initiative est un soulagement pour l’ensemble du corps éducatif », a-t-il ajouté.
Cette année, la FSPE a choisi de mettre l’accent sur le renforcement des capacités des enseignants pour une éducation verte, en réponse aux défis posés par le changement climatique. « Nous voulons sensibiliser nos membres sur l’importance d’une éducation axée sur la protection de l’environnement et l’adaptation aux nouvelles réalités climatiques, surtout après les récentes inondations qui ont affecté le pays », a expliqué Salif Camara.
Interrogé sur l’absence d’événements pour cette journée en Guinée, Salif Camara a regretté le manque de coordination avec les autorités. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas été contactés pour organiser une cérémonie officielle. Peut-être que cela est dû à la conjoncture économique difficile que traverse le pays. Néanmoins, nous espérons que cette situation s’améliorera pour que cette journée soit célébrée comme il se doit à l’avenir », a-t-il conclu.
Malgré ce manque de mobilisation, Salif Camara a tenu à adresser ses félicitations à tous les enseignants de Guinée pour leur engagement et les efforts déployés pour assurer l’éducation des enfants, tout en appelant le gouvernement à revoir le statut particulier des enseignants pour l’adapter aux réalités actuelles.
Ibrahima Sory Camaraavenirguinee.org
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