Ce mardi, 8 mars, l’humanité célèbre la Journée Internationale des Droits de la Femme. Une occasion pour les décideurs des pays du monde de se pencher sur les conditions de vie de cette couche. Également, c’est une opportunité pour les femmes de manifester contre les inégalités dont elles sont victimes et réclamer leur droit.
En prélude à cette célébration, avenirguinee.org est allé lundi à la rencontre de Dr Makalé Traoré, présidente du parti PACT.
Avant tout, dans son intervention, elle souligne que « C’est une occasion de faire le point sur les acquis ». Ensuite, « le 08 mars est au-delà des réjouissances, il nous permet de rappeler l’effort de nos devancières ; d’être des dignes héritières ; de faire le point de nos engagements par rapport à l’accès des femmes dans les postes de prise de décisions, à leur autonomisation qui est liée naturellement à la scolarisation, l’éducation, à la prise en compte de la situation des femmes et des filles. Egalement à la sécurité sur les violences basées sur le genre particulièrement, le viol que subit les petites-filles. Je suis extrêmement sensible à ça », dit-elle.
Se prononçant sur la récurrence des VBG, l’ancienne activiste de la SC appelle à un sursaut national contre ce phénomène. Dr Makalé estime que « les petites-filles sont exposées ».
« Lorsque nous donnions la première alerte à travers une enquête en 2017, personne n’imaginait à quel point ce fléau est important dans notre pays. Je crois qu’aujourd’hui on se rend compte que même les nourrissons ne sont pas épargnés. Je pense que ça doit être une priorité nationale de protéger nos petites-filles. Parce qu’on est en train de petit à petit de banaliser le fait qu’elles sont atteintes dans leur corps, leur psychologie et leur évolution pour les années à venir. Or, les petites-filles d’aujourd’hui sont les épouses de demain, les mamans de demain, les ministres de demain, pourquoi pas les présidentes de demain.
Dans le même ordre d’idées, elle confie que « les voix des femmes devraient être mises en avant à l’occasion de cette journée ».
« Évidemment, au-delà de ça, j’ajouterai l’importance de la paix. Sans la paix rien n’est possible…Le monde se souvient du 28 septembre, nous en avons été témoins. Et, quand nous avons vu ça, on ne peut pas ne pas alerter, on ne peut pas ne pas s’impliquer dans les processus de résolution de conflit, parce qu’on sait toujours comment et quand ça commence, mais on ne sait jamais comment et quand ça peut finir. Le 08 mars doit être l’occasion pour que les voix des femmes soient entendues », indique Dr Makalé Traoré.
Concluant ses propos, la patronne du PACT lance un appel à l’endroit des hommes.
« Je lance un appel aux hommes qui doivent comprendre que leur avenir c’est aussi celui des femmes. Et, que nous sommes complémentaires dans cette lutte, lutte pour la stabilité des familles, lutte pour préserver la sécurité et l’intégrité de nos enfants dans les écoles et un peu partout.
Il y a une démarche inachevée dans la construction d’un État, d’une démocratie, d’un développement des politiques publiques dans un pays si les femmes ne sont pas suffisamment représentées. Il faut que ça soit compris par nos États. On ne peut gagner sans les femmes », insiste-t-elle, à 24h de la Journée Internationale des Droits de la Femme.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.net
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