Ce vendredi, le ministère du tourisme, de l’hôtellerie et de l’artisanat a célébré la journée mondiale du tourisme. Cette célébration en différé était placée sous le thème » Repenser le tourisme ». C’est l’enceinte du département du tourisme qui a servi de cadre au déroulement de cette activité qui a réuni un parterre de professionnels du secteur.
Dans sa prise de parole, le directeur national du tourisme et de l’hôtellerie, Oumar Diabola a noté les grandes lignes de cette célébration.
» C’est vrai que le secteur public et le secteur privé doivent travailler en concert, et que le secteur public (l’État) d’une manière générale doit jouer le rôle de facilitateur pour inciter les investisseurs à venir investir dans le secteur touristique et hôtellerie.
Si vous avez bien constaté, nous avons eu l’initiative d’appeler les faîtières qui parlent du tourisme, qui respirent de l’hôtelier, qui parlent de la culture d’une manière générale, pour se réunir autour d’une table afin de discuter les enjeux du secteur. C’est pour vous dire que nous n’allons pas nous limiter à cette rencontre d’aujourd’hui, ça sera perpétuellement organisé et il aura des interlocuteurs entre le secteur public et le secteur privé pour pouvoir nous cerner à tout moment les vrais problèmes et envisager des solutions pour le décollage de ce secteur », a-t-il dit.
Prenant part à cette rencontre, la Directrice Générale de l’Office Guinéen du Tourisme, Kadé Camara a d’abord rappelé l’importance que donne sa direction au secteur du tourisme, avant d’inviter les uns et les autres à un sursaut patriotique pour la promotion de ce secteur.
« L’Office National du Tourisme qui a pour vocation de faire la promotion du tourisme en Guinée, a principalement commencé à faire un recensement des sites touristiques. On avait une liste qu’on était en train de mettre à jour. Et, avec cette liste qu’on a déjà, on a commencé à créer un catalogue de projets, on a recensé un très grand nombre de sites qui manquent d’aménagement et qui ont vraiment du fort potentiel. Et, on a sélectionné quelques-uns qu’on peut viabiliser dans un bref délai. On est en train de finaliser un catalogue de projets afin de pouvoir mettre ça à la disposition du secteur privé, des investisseurs, des institutions pour qu’ensemble, on puisse développer ces différents sites.
On ne dit pas que le tourisme est géré par plusieurs départements ministériels, on explique que le tourisme est transversal, ce qui veut dire que pour développer le tourisme tout le monde doit s’impliquer. Parce que ça touche tous les secteurs. Notamment la sécurité, les affaires étrangères, la santé, l’énergie, c’est juste une façon de dire qu’on a besoin de l’apport de tout le monde afin de pouvoir développer le secteur touristique », a-t-elle lancé.
Se réjouissant de l’importance qu’accorde le département à leur secteur, le président de l’Association Patronale de Professionnels des Tourisme s’est exprimé en ces termes : « On ne pense pas que nous sommes des laissés pour compte, mais ce qu’on ne faisait pas partie de la hiérarchie des priorités. Aujourd’hui, il y’a une nouvelle dynamique qui est née au niveau du ministère où ils font de nous un secteur à aider, à appuyer pour que le tourisme devienne un secteur contributeur en terme d’emploi, en terme de création de richesse, et que c’est un secteur également qui puisse profiter à l’ensemble des intervenants. A savoir : les hôteliers, les agents de voyages, les guides touristiques etc… », indique Ibrahima Kobélé Keita. Ajoutant : « Déjà, la première des choses, c’est d’organiser les structures du secteur. Aujourd’hui, les guides touristiques n’étaient pas très professionnalisés parce qu’il n’y avait pas une formation appropriée pour faire d’eux des gens compétents . Mais, fort heureusement, depuis le projet ‘’booster les compétences », il y a une charte qui a été développée au niveau de … pour donner licence absente touristique et guide touristique. Donc, ça c’est l’aspect touristique. Il y’a également l’aspect professionnel pour que ces gens-là soient sur le terrain pour qu’ils puissent savoir comment et avec qui travailler. Et, l’une des premières préoccupations pour nous, c’était de connaître l’ensemble des sites touristiques qui existaient et pour lesquels il fallait faire des aménagements en terme d’abord de la responsabilité de l’Etat, en terme infrastructurel, afin que les privés qui veulent investir dedans, puissent pouvoir le faire. Parce que vous avez le problème d’identification, l’accessibilité et le problème de sécurité, tous ces problèmes ne sont pas forcément la responsabilité du promoteur. Plus il trouve que c’est fait, plus il trouve que son investissement va ».
Pour joindre l’utile à l’agréable, un cadre de concertation a été mis en place pour faciliter les échanges entre tous les acteurs impliqués dans le secteur du tourisme. Jacques Théa, président de la Fédération Patronale de Tourisme et de l’Hôtellerie, a confié que cette décision est une réponse aux nombreuses demandes qu’ils ont faites.
« » La première des choses, on a toujours demandé un cadre de concertation pour nous permettre d’échanger avec les différentes directions, le ministère, enfin de pouvoir traiter nos problèmes ensemble. Je crois que c’est l’occasion pour nous aujourd’hui et c’est la raison pour laquelle on n’a pas posé nos problèmes parce que le temps étant très limité. Mais, nous sommes très contents du fait que ce cadre-là soit mis en place aujourd’hui, afin de déterminer nos problèmes, d’aider le ministère dans leur direction du développement. Parce que, quel que soit le travail qu’il vont faire, finalement c’est le secteur privé. Parce que c’est un secteur où les 80% sont réellement du privé. C’est-à-dire, l’État c’est la politique qu’il met en place, nous sommes là pour réaliser des faits », a-t-il martelé.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org
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