Du 08 au 09 septembre, s’est tenu à l’hôtel de l’université Gamal Abder Nasser de Conakry, un atelier de formation de 30 journalistes venus des médias publics et privés.
Sur financement du ministère de la défense nationale, ces deux jours de formation ont été initiés par la structure Fadjicom, en partenariat avec la Direction de l’information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA).
Sous la houlette du formateur Elhadj Ousmane Camara, ancien journaliste, les échanges ont tourné sur le « sensationnalisme, rumeurs et informations fallacieuse; préjugés et influence des médias sur l’opinion publique; rôle des médias dans la prévention des conflits; responsabilité au journaliste à informer de manière objective et impartiale sur la transition; langage juridique et accessibilité de l’information par les populations ».
Dans son discours de circonstance, Ibrahima Djikiné, directeur de l’agence de communication FADJICOM, est revenu sur l’objectif de leur initiative.
« Au niveau de notre agence FAJICOM, nous avons estimé que notre pays est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Nous sommes en transition depuis le 05 septembre 2021, alors la presse étant au centre de toutes les préoccupations en sa qualité de 4ème pouvoir, nous avons jugé nécessaire d’initier cette formation. Et, la préoccupation a été comprise par le ministère délégué à la défense nationale d’où cette mobilisation de la DIRPA à nos côtés », dit-il.
Et de poursuivre, « la réussite de la transition est une question cruciale qui est sur toutes les lèvres. Et, au sein du CNRD, le sujet est également sur la table. Le défi majeur aujourd’hui, c’est la préservation de la paix dans notre pays et les différents thèmes abordés serviront de boussole pour les participants dans les différentes émissions désormais qu’on essaye de véhiculer cela comme message. Il ne suffit pas seulement de venir suivre la formation mais, il faut partager aussi l’expérience acquise. A travers nos micros, on peut interpeller les citoyens, les auditeurs qui interviennent dans nos émissions. Notre préoccupation devrait faire en sorte que la paix règne dans notre pays. Si nous vivons dans la paix, cette transition sera une réussite », a-t-il laissé entendre.
Se réjouissant de cette collaboration avec l’agence de communication Fadjicom, le directeur de la DIRPA a indiqué qu’au terme « de ces deux journées de formation portant sur le thème Journaliste et paix avec bien sûr plusieurs autres sous thèmes dont entre autres les rumeurs, l’information fallacieuse… J’ose croire qu’au sortie de cette formation, les participants seront désormais outillés dans l’exercice de leur métier », a martelé le Colonel Alias Camara.
Représentant le chef d’Etat-major des armées, le Colonel Michel Ange Bangoura, qui a bouclé cette session de formation, a fait savoir son espoir quant à la prise en compte par les participants, des différents enseignements dispensés au cours de cet atelier.
« Je remercie la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA) pour avoir initié cette collaboration avec l’agence FADJICOM. Je peux espérer que vous allez placer cette formation dans le contexte actuel de la transition que vit notre pays, les questions sensibles liées à la collecte et le traitement de l’information dans l’axe de la prévention des conflits. De son intégration à la fin de sa vie active, je pu à même affirmer que toute activité militaire aboutit à la paix et dans l’exercice de sa mission solennelle. Il est donc respectueux des principes des droits humains. Je peux espérer qu’à l’issue de cet atelier de formation, une vulgarisation sera effectuée afin de faire de chaque communicant un artisan de paix ».
Prenant la parole, le porte-parole des participants a formulé des recommandations aux organisateurs : entre autres la création d’un réseau entre les journalistes civiles et les agents de la DIRPA ; la multiplication des initiatives de ce genre ; la facilitation à l’accès à l’information au niveau de l’armée…
Il faut noter que l’agence de communication Fadjicom n’est pas à sa première initiative. Pour illustrer sa volonté de participer à l’instauration d’une paix durable et une transition réussie, soulignons qu’elle a bouclé tout récemment un tournoi de football au quartier Samatran, en haute banlieue de Conakry.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org