Depuis 6 heures ce matin, le secrétaire général de la section syndicale des transports mécaniques généraux de Matoto, Ibrahima Sory Sylla, est sur le terrain pour rencontrer les responsables des différentes lignes de la commune et constater si le mot d’ordre de grève est respecté dans les gares.
De Dabondy à Gbessia, en passant par Yimbayah, Tannerie Matoto, Kissosso et Sangoyah Entag, le constat reste le même : le mot d’ordre a été suivi à la lettre.
Interrogé, le chef de ligne du marché Entag, Facinet Yansané, a déclaré : « Aujourd’hui, tous les véhicules sont immobilisés, nous avons respecté le mot d’ordre de nos chefs. Depuis ce matin, aucun véhicule n’est sorti d’ici pour se rendre à Kindia ou ailleurs, tout est stationné ici. Nous savons que c’est dans l’intérêt du peuple avant tout, et jusqu’à nouvel ordre, nous resterons ainsi. Bien sûr, nous souffrons beaucoup, mais nous devons aussi respecter nos chefs. »
Très satisfait sur le terrain, le secrétaire général de la section syndicale des transports mécaniques généraux de Matoto, Ibrahima Sory Sylla, a félicité les chauffeurs de la commune ainsi que les responsables des lignes pour avoir respecté les consignes données.
« Depuis 6 heures du matin, je parcours les différentes gares routières de la commune de Matoto. Hier, nous avons décidé de faire grève, donc j’ai tenu une assemblée générale dans mon bureau et tout le monde a été informé. Mon rôle ce matin était de contrôler dans ces gares routières pour m’assurer que le mot d’ordre de grève soit respecté », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Mon constat dans ces différentes gares est très satisfaisant. Dieu merci, le mot d’ordre a été observé pleinement par les chauffeurs. Seuls quelques conducteurs de motos-taxis m’ont dit que leurs chefs ne les avaient pas informés, de même que certains petits minibus. Cependant, je suis vraiment satisfait des résultats sur le terrain, car tous les parcs sont fermés, les lignes urbaines et interurbaines sont inactives. »
En conclusion, il a lancé un message : « Je leur ai dit de s’abstenir et de continuer à suivre le mot de grève, car une grève concerne tous les travailleurs et les gens ont compris. »
Il est à noter que cette grève, appelée par le mouvement syndical guinéen, vise à exiger plusieurs revendications, notamment la libération sans délai de Sekou Jamal Pendessa du Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG), la fin des brouillages des médias et la révision à la baisse des prix des produits de grande consommation.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org 621269981