L’institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE) en collaboration avec ses partenaires, a organisé ce jeudi, 17 Novembre 2022 à Donka, la journée mondiale de la prématurité. Cette journée était placée sous le thème national : « Transfert des prématurés vers l’INSE ». Elle a été mise à profit pour sensibiliser les agents sur le transport des nouveaux nés prématurés vers l’INSE.
Dans son discours de circonstance, Dr Ibrahima Sory Diallo, Directeur général de l’INSE a fait une aperçue sur cette célébration.
« Nous célébrons ce matin la journée mondiale de la prématurité, c’est une journée que nous célébrons chaque année pour attirer l’attention de la communauté, des professionnels de la santé et des familles sur l’enjeu qui est la prématurité, qui est la première cause de mortalité infantile. Cette année, nous n’avons pas voulu la célébrer comme autrefois, nous sollicitons l’appui de tout le monde pour parler des problèmes nationaux. C’est pourquoi, cette journée a pour thème en Guinée : « le transfert des nouveaux nés prématurés à l’INSE », a-t-il dit.
Sur le fonctionnement de l’institut National de la Santé de l’Enfant, il a souligné que c’est : « une structure de santé qui ne fait pas d’accouchement mais, nous recevons les nouveaux nés dans les autres maternités ».
A l’en croire, les enfants nés prématurés qui sont transférés dans son centre sont la plupart transférés dans les véhicules de transport, chose qui est anormal pour la survie de l’enfant.
Sur 520 enfants transférés, seulement 49 ont bénéficié d’un transfert avec ambulance. Ce, dans des conditions peu reluisantes. C’est pourquoi, il lance une invite aux personnels de santé.
« … Ces nouveaux nés prématurés plus ils ont un âge gestationnel inférieur à 32 semaines, plus leurs risques de mortalité est élevé. Plus le poids est inférieur à 1000g ou à 1500g, plus le risque de mortalité est élevé. Donc, nous attirons l’attention des structures de santé qui nous réfèrent ces enfants notamment les cliniques privées, les maisons d’accouchement, d’accepter de transférer ces enfants à travers la méthode kangourou, c’est-à-dire la méthode peau à peau. Que tout nouveau-né prématuré qu’on transfert à l’INSE soit mis en contact peau à peau avec l’agent qui doit le transférer ou avec le parent qui doit l’accompagner soit la maman si elle se porte bien, soit le papa ou un autre membre de la famille qu’on mette l’enfant en méthode kangourou ».
Prenant part à cette cérémonie, Cornelia Flückiger, Directeur De mission Philafricaine a apporté un grand lot de bonnet pour bébé qui leur permettra de garder la chaleur. Elle s’est tout d’abord réjouie en ces termes : « c’est un grand honneur pour nous d’être ici aujourd’hui. Nous venons au nom de la Mission Philafricaine et de l’organisation souffle de vie. La Mission Philafricaine, dont le siège est en Suisse, travaille depuis plus de 40 ans en Guinée dans le domaine médical et dans la formation professionnelle », a-t-elle rappelé. Ajoutant par la suite que le » fondateur de l’organisation souffle de vie, le docteur Matthias Roth de l’hôpital universitaire de Lausanne en Suisse, a lancé le projet des petits bonnets pour les nouveau-nés il y a quelques années. Ce projet a eu un grand retentissement en Suisse. Des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants ont commencé à tricoter. Ils tricotent pour les nouveau-nés en Guinée. Un petit bonnet peut sauver des vies. Les bébés perdent beaucoup de chaleur par la tête. Les bonnets empêchent cette perte de chaleur.
Entre-temps, nous avons expédié plus de 100000 bonnets en Guinée. Et plusieurs milliers sont déjà en route.
Chaque bonnet est unique, c’est-à-dire qu’il n’y en a pas deux pareils. Nous sommes très heureux que ces bonnets soient distribués dans tout le pays et qu’ils permettent de sauver des vies ».
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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