Presse écrite en Guinée . Désormais, l’AGEPI n’est pas la seule association de la presse écrite en Guinée. Une nouvelle vient de naître, il s’agit de » l’Association Guinéenne de la Presse Écrite (AGPE). Cette nouvelle structure composée quasiment de membres de « l’association mère », est présidée par Kadiatou Conté, journaliste et patronne de média. Elle est revenue sur les raisons de cette initiative et ses ambitions lors d’une interview qu’elle a accordée mercredi, 15 mars, à avenirguinee.org.
À travers 5 questions, elle fait remarquer sa détermination à changer l’image de la presse écrite guinéenne à travers cette association, mais aussi à la vendre hors de nos frontières. Interview…
[Avenirguinee] Bonjour Madame. Il y a quelques jours, vous avez officialisé la création d’une nouvelle association de la presse écrite en Guinée. Il s’agit de l’Association Guinéenne de la Presse Écrite (AGPE). Qu’est-ce qui a motivé cette initiative ?
l’AGPE a été créée il y a 8 mois suite à une frustration, parce que toute association souvent ressorte des frustrations si toutefois il y a incompréhension entre les membres. Donc, c’est suite au dernier congrès de l’AGEPI, et que certains membres se sont sentis frustrés par manque de respect, par manque de considération. C’est ce qui a poussé certains membres responsables à se réunir et à créer cette nouvelle association. On s’est dit parce que la loi permet à tous les guinéens de créer une association où tu peux te sentir à l’aise. Donc, on s’est dit que pour éviter tout problème, il faut se retirer et aller avec ceux qui se sentent mieux ensemble ».
Est-ce qu’à l’image de la presse en ligne, qui a plusieurs associations, on peut dire que c’est une révolution que vous venez d’entamer. Puisque, depuis belle lurette, la presse écrite n’a eu qu’une seule association qui est l’AGEPI ?
Avant, c’était une seule association de la presse écrite. Aujourd’hui, nous sommes en phase avec deux associations de la presse écrite. Si vous vous rappelez bien, au sein de la presse en ligne, il y a plusieurs associations. Donc, on s’est dit pourquoi nous n’avons pas aussi le droit de créer deux associations. On a juste essayé de dresser une nouvelle vision qui va finalement changer l’image de la presse écrite, qui va changer la vision de la presse écrite et qui va rehausser s’il faut l’image de la presse écrite en général.
Serez-vous en concurrence avec l’association mère (AGEPI)?
Je pense que cet esprit de concurrence ou ces idées de concurrence, ça ne nous reflète même pas. Ce qui reste clair, c’est une nouvelle association qui vient de naître, qui n’a rien à avoir avec l’autre association (AGEPI). Bien entendu, on a des choses en commun étant donné que nous sommes tous des confrères et des consoeurs qui évoluent dans le domaine de la presse écrite. Donc, forcément on est lié. Il y a un cordon ombilical qui nous lie. Mais, nous ne sommes pas des concurrents.
Votre nouvelle association est-elle ouverte à tout le monde ?
L’Association Guinéenne de la Presse Écrite (AGPE) est ouverte à tous les journaux. Tous ceux qui respectent les règles peuvent faire chemin avec nous dans cette nouvelle aventure.
Vous êtes la toute première à présider cette structure, parlez nous de vos projets.
On a des perspectives qui sont déterminées par 5 grandes lignes: La 1ère, c’est la création d’un site internet de l’ AGPE pour faire en sorte que toutes les « UNES » se retrouvent sur ce site internet. C’est-à-dire, tu n’as plus besoin d’aller dans les kiosques pour voir les « UNES » de la presse écrite . A partir du site internet, tu pourras voir toutes les « UNES » de ces journaux. Et mieux, si tu veux lire aussi le contenu, on fera en sorte qu’ il ait le contenu en version numérique pdf dans ce site que nous allons d’ailleurs créer. On fera également en sorte que nous puissions faire la vente en ligne à partir du site d’intérêt …. Ensuite, on a prévu de relancer la plaidoyer auprès de l’État pour détaxer tout ce qui entre dans l’impression des journaux à l’image de la Côte d’ivoire, du Sénégal et à travers le monde. Nous avons également prévu d’organiser la journée nationale et internationale de la presse écrite, comme on le fait en Côte d’ivoire. C’est un grand événement qui mobilise toute une nation. Nous aimerions faire la même chose ici . Pendant cette journée, nous allons inviter les journalistes africains, européens et ceux des États-Unis pour partager leurs expériences, tout en nous accordant aussi les sessions de formation. On a prévu d’organiser un gala de fin d’année au cours duquel, pendant la journée, nous allons tenir un match de football qui va réunir tous les médias. La nuit, une soirée de gala sera organisée et les prix seront décernés aux meilleurs peut être rédacteurs en chef, meilleurs organes de presse ou patrons de presse . Il y aura aussi des sessions de formation et de renforcement des capacités.
Réalisée par Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981