Les activités liées à la coupe et le transport du bois sont désormais interdites sur l’ensemble du territoire national à compter du 1er juillet jusqu’au 30 septembre prochain. Cette mesure prise par le ministère de l’environnement et du développement durable s’inscrit dans le cadre de la mise en application du repos biologique dans les domaines forestiers.
Dans une interview qu’il a accordée à la rédaction d’avenirguinee.org ce lundi, 3 juillet 202, Amara Touré, président de l’Union nationale des menuisiers et tapissiers de Guinée affirme ne pas être surpris de cette annonce.
<< C’est devenu quelque chose de coutumière, nous sommes habitués à ça. À chaque 1er juillet, il y a une suspension de la coupe et du transport du bois qui est déclarée par le ministère de l’environnement et du développement durable au moins pendant 3 mois. Mais, notre inquiétude aujourd’hui, c’est par rapport aux commerçants. Généralement, ils sont de mauvaise fois. Ils profitent de cette période pour augmenter le prix du bois qui est notre outil de travail », a-t-il déploré.
Parlant du prix du bois en cette période, Amara Touré pointe du doigt l’irresponsabilité du gouvernement sur la stabilité du prix des bois sur le marché. Selon lui, il y a un abus de la part des commerçants.
<< On s’est toujours battu pour ça mais, jusqu’à présent, le gouvernement à travers le ministère du commerce, n’arrive pas à stabiliser le prix du bois. Le madrier varie entre 1. 200.000fg à 1.150.000 fg la meilleure qualité, chose qui n’est pas normale. Il y a un abus de la part des commerçants. Nous, en tant que Union, on tendu la main aux opérateurs économiques, le ministère de l’environnement, le ministère de la culture et du tourisme et l’artisanat qui est notre département de tutelle pour nous aider à avoir un équilibre sur le prix du bois. Le prix du bois reste toujours excessif sur le marché guinéen pour la consommation locale>>.
Pour finir, le président de l’Union nationale des menuisiers et tapissiers de Guinée lance un appel à l’endroit des autorités à leur donner des contrats pour la confection des meubles des bureaux et des tables bancs.
<< C’est de nous aider, nous appuyer à avoir non seulement le contrat des tables bancs par exemple qui est notre travail, d’arrêter de donner le contrat aux entrepreneurs qui viennent sous-traiter avec nous, ça fera un double coups. L’entrepreneur sera obligé de ressortir son prix et celui du menuisier. Si le marché est fait avec nous-mêmes, il n’y aura pas l’intérêt de l’entrepreneur. Au-delà, chaque une à deux années, l’État débloque des centaines de milliards pour meubler les bureaux et autres. Les portes qu’ils commandent sont faites en poudre du bois, dès qu’il y a l’humidité tout fléchie. Nous demandons à l’État de nous soutenir à la perfectionnement par rapport à des contrats des meubles scolaires, aussi de nous aider à avoir un dépôt de bois à nous >>, a lancé Amara Touré.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
628620934