La question cruciale de l’implication des femmes et des jeunes dans le processus de réconciliation et de cohésion sociale a été au centre d’une table ronde organisée mercredi dernier par la COFEPAD, dans un établissement hôtelier de Conakry. La rencontre a rassemblé des membres de la Coalition des Femmes Parlementaires et Actrices de la Paix pour le Développement de la Guinée (COFEPAD), des représentants de la société civile, des ministères de l’action sociale, de la jeunesse, de l’emploi jeune, de la justice, ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Après des débats approfondis qui ont duré plusieurs heures, Eric Aimé Sémian, chef de l’unité de coopération technique et de renforcement des capacités au sein du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme en République de Guinée, a exprimé son soutien à cette initiative.
« Nous sommes ici pour appuyer l’initiative de la COFEPAD, qui est, à nos yeux, salutaire. Nous soutenons la COFEPAD dans le cadre d’un projet de consolidation de la paix financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, axé sur la cohésion sociale et la réconciliation. À travers cette action, il est question aujourd’hui de mettre en lumière les lacunes et les défis principaux liés à la participation au débat public. C’est une belle initiative, et nous pensons que la Guinée a déjà adhéré aux engagements internationaux en matière de droits des femmes et de participation, en incluant toutes les couches dynamiques de la société guinéenne », a-t-il déclaré.
Il a ensuite souligné que dans le contexte actuel de transition politique, de nombreuses opportunités se présentent pour prendre en compte les questions liées à l’inclusion des femmes et des jeunes. « Aujourd’hui, nous avons découvert des femmes courageuses, fortes et déterminées, prêtes à investir tous les domaines sociaux. C’est un combat, un cheminement. Le focus ne doit pas être superficiel, car il y a de nombreuses difficultés liées au fonctionnement interne des mouvements féminins et de jeunes qu’il faut d’abord adresser. Il est nécessaire de trouver les meilleures approches, les meilleures méthodes, pour approcher les autorités et les décideurs, en démontrant que les femmes et les jeunes filles doivent être présentes dans les instances de décision et de prise de décision », a-t-il ajouté.
Dans sa prise de parole, la vice-présidente de la COFEPAD, Aissata Daffé, a fait remarquer leurs attentes vis-à-vis de ce projet.