Cela fait plus de deux mois que trois organes de presse sont fermés et que leurs agréments ont été retirés par les autorités, qui ont donné une explication. Ce jeudi, lors d’une conférence de presse, le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a déclaré : « Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’État dans notre pays. Il y a un certain nombre d’organes de presse, trois je crois, dont les agréments ont été retirés pour des raisons bien expliquées. Il ne faut pas réduire la presse guinéenne à cela (…). Il n’y a que trois organes de presse qui sont sous cette sanction. Vous êtes tous ici, vous exercez librement. En tout cas, je n’ai pas de contrainte à faire comme ce que vous faites… mais cela reste dans le cadre de la critique légitime et normale. Et personne d’entre vous n’est persécuté pour cela. Il faut donc éviter de s’approprier des arguments qui sont développés juste pour détruire l’image », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre, « pour agréer les organes de presse, il y a plusieurs critères à respecter. Ce n’est pas parce que vous avez fait une demande que l’État doit y répondre systématiquement. Moi, en tant que ministre des Transports, j’ai plus de 200 demandes d’agrément pour des agences de voyage. Je ne peux pas agréer tout cela, même si c’est bien, parce qu’il y a d’autres paramètres à considérer. Si chaque citoyen qui demande un agrément de presse doit le recevoir, cela ne fonctionnera pas. Vous, les professionnels du métier, nous direz un jour qu’il faut réglementer. Or, réglementer, c’est discriminer, c’est limiter, c’est établir des critères, c’est accorder à certains et priver d’autres. C’est cela, réglementer. Donc, les études se poursuivent. Certains dossiers sont bons, mais il y en a d’autres qui ne satisfont pas le ministre. Cela n’a rien à voir avec une crise. Alors, il faut accepter cela. Il faut aussi que vous acceptiez que, lorsque certains de vos collègues ne sont pas en conformité avec les exigences du métier, l’État a la responsabilité de leur retirer momentanément leurs agréments. Cela fait partie de la gouvernance : sanctionner fait partie de la gouvernance ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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