Conseillers nationaux, acteurs de la société civile, représentants des communautés impactées par les barrages Souapiti et Kaléta, étaient présents ce lundi, 10 juillet, dans un atelier de renforcement des capacités tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry. L’objectif de cette rencontre organisée par le Centre du Commerce International pour le Développement le (CECIDE) en collaboration avec le CNT, était d’échanger autour du thème: » l’hydroélectricité et la conservation de la Biodiversité : état des lieux, enjeux et Alternatives en Guinée ».
Dans son discours de bienvenue, le Directeur Exécutif du CICIDE, Aboubacar Diallo a mentionné que » cet atelier dont l’objectif principal est d’informer les honorables conseillers nationaux de la transition, nos chers collègues de la société civile, les représentants des communautés impactée et ceux des médias sur l’état des lieux de la mise en œuvre des politiques publiques en matière de biodiversité, notamment dans le secteur de l’énergie pour leur permettre d’avoir les clés de compréhension de la gestion rationnelle du capital naturel de notre pays. Au-delà, l’atelier vise aussi à lancer la réflexion sur les alternatives durables dans le domaine de l’énergie, en l’occurrence la transition énergétique dont l’urgence se conjugue tant dans la nécessité de concilier les besoins impérieux d’amélioration des services énergétiques de la Guinée pour son développement qu’à l’indispensable devoir de préserver les ressources naturelles immense dont le pays dispose pour les générations actuelles et futures… », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre, il a souligné la pertinence de cet atelier en ces termes: » (….) Même si, comme je le disais tantôt, l’électrification est un besoin vital pour la transformation significative de notre économie, l’énergie l’est encore parce que ce secteur est devenu selon la stratégie nationale de développement durable, le 3ème producteur de la majorité des gaz à effet de serre en Guinée, derrière l’agriculture, le changement d’utilisation des terres et la foresterie. L’énergie enfin parce que le mix énergétique est fortement dominé selon le rapport national volontaire sur la mise en œuvre des ODD 2018 de la Guinée par l’utilisation de la biomasse (bois de chauffe avec 77%), des hydrocarbures (22%) tandis que les énergies renouvelables ne représentent (solaire et biogaz) ne représentent que 0,02% alors que leur potentiel est immense et offre des alternatives plus durables et moins coûteuses ».
Concluant sa prise de parole, il a fait savoir que » cet atelier balise donc un champ qui appelle à raffermir la collaboration entre les OSC et le CNT , cette institution qui brille par son ouverture aux propositions pertinentes de contributions de réformes légales favorables aux intérêts de notre pays et des guinéens. Le CECIDE, pour sa part dans son rôle de proposition et d’alerte, se réjouit déjà de sa collaboration avec le CNT et entend agir de concert avec lui, en proposant son assistance pour promouvoir d’autres aspects du développement durable en Guinée ».
Prenant part, le vice -président de l’Union des Impactées du barrage hydroélectrique de Souapiti, Fodé Abdoulaye Sylla a, au nom des communautés, salué cette initiative qui, selon lui, permet de trouver la solution à leurs problèmes.
» Vous n’êtes pas sans savoir que ces barrages relèvent une importance capitale pour la Guinée. Mais, de l’auteur côté, ça cause d’énormes dégâts sur les communautés vivantes au tour. Et, voir aujourd’hui les représentants de cette communauté dans un atelier national de très haut niveau comme ça , c’est vraiment une joie pour moi ».
Et d’ajouter, » nos attentes au sortir de cet atelier sont énormes. Nous voudrions qu’après cette rencontre les problèmes des impactés soient réglés. Mais, aussi, que les conseillers nationaux puissent mettre en place un cadre juridique qui doit encadrer tout cet ensemble des problèmes à régler ».
Au nom du président du Conseil National de la Transition, Dr Abdoulaye Diallo, au nom du président du CNT, a félicité les initiateurs.
» Je voudrais au nom du président du CNT féliciter cette initiative de CECIDE, celle d’organiser un atelier de renforcement des capacités des conseillers nationaux sur les questions des changements climatiques, les enjeux de l’hydroélectricité en Guinée, mais aussi concilier les projets de développement hydroélectrique et la conservation de la biodiversité dans le but de protéger notre environnement…
Nous allons véritablement mettre un noyau dur au niveau de la commission des affaires économiques et développement durable, pourquoi pas mettre en place un partenariat avec des acteurs de la société civile et le CECIDE pour un réseau parlementaire du développement durable. Ce réseau va véritablement travailler avec des départements compétents. À savoir: le ministère de l’énergie, le ministère de l’environnement et d’autres départements pour véritablement doter le pays d’instruments juridiques, mais aussi une législation en matière de changement climatique de protection de la biodiversité et de l’environnement de manière globale ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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