Depuis près d’un mois, les consommateurs guinéens sont confrontés à une augmentation notable du prix des sacs de riz sur le marché. Cette hausse, qui oscille entre 340 000 et 360 000 GNF, inquiète fortement les ménages. Face à cette situation, notre rédaction a rencontré ce vendredi le Directeur Général du Commerce intérieur, extérieur et de la concurrence, Elimille Yombouno, pour comprendre les raisons de cette flambée des prix et les mesures prises par le gouvernement.
Dans son intervention, le directeur a d’abord expliqué les actions menées par son département, notamment sous l’impulsion de la ministre du Commerce, Dr Djaka Sidibé, afin de stabiliser le marché et répondre aux besoins des consommateurs.
« Récemment, des conditions climatiques défavorables ont perturbé la logistique au Port Autonome de Conakry, ralentissant l’approvisionnement des marchés, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays », a-t-il précisé. Ce ralentissement a entraîné des spéculations sur une potentielle rupture de stock, alors que selon les informations techniques du ministère, les approvisionnements en riz restent suffisants. « Nous avons observé que des mesures prioritaires sont accordées aux bateaux de denrées alimentaires au port », a-t-il ajouté.
Yombouno a ensuite abordé le problème de la spéculation des prix du riz dans la région de Conakry. Selon lui, certaines boutiques de proximité appliquent des marges de spéculation allant de 5 000 à 10 000 GNF, rendant les contrôles plus complexes. « Des agents assermentés sont déployés pour vérifier les pratiques commerciales et s’assurer que les prix restent dans la limite autorisée », a-t-il assuré.
Concernant cette hausse, le directeur a souligné qu’il ne s’agit pas d’une augmentation officielle des prix, mais d’une tentative de spéculation de certains opérateurs pour créer une situation de panique dans la population. « Ceux qui cherchent à manipuler les prix seront soumis aux sanctions prévues par la loi, allant de la fermeture des établissements à la poursuite judiciaire accompagnée d’amendes », a averti M. Yombouno.
Le ministère du Commerce s’engage ainsi à surveiller de près les pratiques commerciales et à protéger les consommateurs face à toute tentative de manipulation des prix.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org 621269981