Depuis le début de la saison pluvieuse, le problème du charbon, première matière pour la cuisine dans la capitale, est devenu préoccupant. En effet, le charbon, indispensable au quotidien des Guinéens en raison de son utilisation massive pour la cuisson, se fait rare et devient très cher à Conakry.
Ce mercredi 18 septembre, notre rédaction s’est rendue auprès des vendeuses de charbon pour s’enquérir de la situation.
Interrogée, Aminata Cissé, vendeuse de charbon, nous a expliqué que ce problème est lié à la dégradation avancée des routes à l’intérieur du pays.
« La dégradation de nos routes est la principale cause de la rareté du charbon. Nous avons du stock à Boké, mais la route de Tanènè à Kagbelèn est complètement impraticable. L’autre jour, le camion qui transportait mon charbon s’est renversé à Dubréka. Depuis cet incident, les chauffeurs n’acceptent plus d’aller chercher nos colis. Ceux qui acceptent mettent trois à quatre semaines pour arriver à Conakry, ce qui impacte nos activités. Vous voyez, dans mon magasin, je n’ai presque plus de stock », explique-t-elle.
C’est le même cri de cœur chez Fatoumata Binta à Cosa, qui partage également son inquiétude concernant cette situation. Actuellement, un sac de charbon est vendu entre 60 000 et 70 000 GNF.
« Avoir du charbon est très difficile. L’état de la route est très mauvais et presque impraticable, surtout avec la pluie. Au moment où je vous parle, il n’y a pas de charbon au village à cause de la saison pluvieuse, mais surtout en raison de la dégradation des routes. Nous vendons un sac de charbon entre 60 000 et 70 000 GNF. Vous voyez combien cela coûte, et il y a très peu d’intérêt à cela », déclare Fatoumata Binta.
Les vendeuses ont lancé un appel aux autorités compétentes pour améliorer l’état des routes afin de reprendre leurs activités quotidiennes.
« Nous demandons aux autorités compétentes de faire le maximum pour arranger cette route, car nous, citoyens pauvres, trouvons notre bien-être en brousse. Nous vivons de la vente du charbon au jour le jour, donc nous prions pour qu’on nous vienne en aide en réhabilitant la route Tanènè-Kagbelèn », ajoutent-elles.
Nana Camara pour avenirguinee.org