A l’occasion des 16 jours d’activisme, Amnesty international Guinée en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, a présenté ce samedi, 9 décembre, le rapport sur le harcèlement en milieu universitaire à l’institut des arts et métiers Mory Kanté de Dubréka.
Placée sous le thème » le harcèlement en milieu universitaire », cette présentation se fera en série de conférences qui va toucher une dizaine d’universités publiques et privées. L’objectif est d’orienter les étudiants vers le service genre et équité présent dans les différentes universités afin de freiner le harcèlement sexuel qui est devenu un fléau en milieu universitaire.
Cette conférence a connu la présence du service genre et équité du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, les membres de l’Amnesty international Guinée, les autorités éducatives de ladite institution et les étudiants.
Souleymane Sow, directeur Amnesty international Guinée, fait le point sur la promotion du rapport d’étude réalisé par le ministère.
« Nous sommes en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, surtout le service genre et équité nous fais la promotion d’un rapport d’étude qui a été réalisé par le ministère. Et, nous Amnesty, nous sommes là pour parler des questions de violence basée sur le genre et notamment sur le harcèlement. Ici, c’est vulgariser ce rapport. Mais pour nous Amnesty, c’est surtout expliquer les mécanismes de protection qu’il y a, et nous faisons de la promotion sur tout ce qui est VBG ensemble de briser le silence et dénoncer d’être solidaire envers la personne. C’est ensemble en brisant le silence que nous pouvons combattre ce fléau. Le rapport de l’étude qui est en train d’être présenté, relève effectivement le phénomène dans le milieu universitaire. C’est un phénomène qui est mal connu, il y a certains étudiants qui ne savent pas c’est le harcèlement jusqu’à quand, ce le fait répétitif d’une action qui fait le harcèlement. Il y a non seulement des étudiants et étudiantes qui subissent des harcèlements, mais ils se sont rendus compte aussi qu’il y a des enseignants et enseignantes qui le subissent aussi. Globalement le harcèlement que les étudiants et étudiantes subissent est lié au problème de notes dans le milieu universitaire », explique-t-il.
De son côté, la responsable du service genre et équité du ministère de l’enseignement supérieur, AÏSSATOU M’bara parle s’est accentué la thématique de la rencontre.
« Après l’enquête sur le harcèlement en milieu scolaire, le rapport a été élaboré. Mme la ministre nous instruit que pour enrichir le rapport, il fallait qu’on implique les ONG qui évoluent dans le domaine de la protection des droits humains. D’abord, nous, notre environnement de travail c’est les universités et la recherche. Donc, voilà pourquoi les institutions d’enseignement supérieur sont nos cibles. Ces institutions regorgent beaucoup de jeunes et dans ces rencontres entre les jeunes étudiants et étudiantes ils peuvent exister des conflits qui vont forcément affecter la quiétude sociale. C’est ce qui fait que nous sommes dans ces institutions pour vulgariser le rapport pour que les membres de la communauté universitaire puissent connaître le contenu et qu’il prendre des dispositions contre le harcèlement dans le milieu scolaire… », a-t-elle fait savoir.
Présente à cette conférence, Kouyaté Djemania, étudiante, a salué l’initiative du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation. Selon elle, le harcèlement doit être banni dans les universités.
« C’est une bonne initiative puisque vous le savez que cela constitue un frein dans la formation des jeunes filles. C’est un fait qui fait vraiment mal au cœur et impacte négativement la femme.
Personnellement je n’ai pas été victime, et dans notre institut je n’ai pas vu. Mais, c’est qui est sûr, ça existe. Donc, que les autorités et les ONG évoluant dans ce sens s’impliquent pour mettre fin à cela à défaut réduire drastiquement. C’est un message de changement de mentalité et que les enseignants sachent aussi que nous sommes là pour la formation et non pour se faire draguer ».
Il faut rappeler que les 16 jours d’activismes constituent une campagne internationale annuelle qui débute le 25 novembre à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes jusqu’au 10 décembre.
Bintou Camara pour avenirguinee.org 628 62 09 34