De Conté à Doumbouya, l’école guinéenne n’a jamais été une priorité. Cela est justifiable à travers le budget que ces différents présidents ont accordé au secteur éducatif. Cette triste réalité relance le débat sur la question de financement du système éducatif guinéen.
Vendredi, la conférence nationale sur la problématique et les enjeux du financement de l’éducation a été clôturée par une batterie de recommandations adressées aux décideurs politiques.
Prenant la parole à cette cérémonie, le ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation a présenté la situation des écoles tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
“Nous avons fait le tour du pays, croyez-moi, l’école guinéenne c’est 5 mille 850 écoles sans latrines, sans points d’eau. L’école guinéenne c’est 234 mille 857 table-bancs qui manquent”, regrette le ministre Guillaume Hawing.
Au-delà de ces cas notés,” les infrastructures sont vétustes, beaucoup d’enfants à même le sol, sont en train de suivre les cours, les programmes sont vieillissants, certains textes sont caduques”, poursuit-il.
Pour lui, “quand il faut reprendre tout cela, vous comprendrez tout de suite que nous avons besoin de moyens”.
Selon Guillaume Hawing, le budget de son ministère se chiffre à 1,900 milliards de GNF. Cependant “ 1 600 milliards vont dans les salaires, cela veut dire qu’on n’a pas plus de 300 milliards pour la construction, la formation des formateurs”.
Fodé Camara pour avenirguinee.org