Grève de l’intersyndicale. A l’issue d’une réunion tenue ce jeudi dans une école de la place, l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SNE et SLECG) a décidé de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national dans le secteur de l’éducation à partir du lundi prochain.
Par contre, cette démarche n’est pas approuvée par Kadiatou Bah, syndicaliste qui se réclame secrétaire générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
A l’entame de sa communication, elle a d’abord précisé que le SLECG signataire de l’avis de grève n’est pas leur structure syndicale qu’elle qualifie d’originalité.
« Nous ne prendrons pas part à cet avis de grève pendant que nous ne sommes pas partie prenante. Le SLECG original est un SLECG responsable, nous savons que quand il y a des situations qui se posent, ce qu’une grève se prépare.
Deuxièmement, il faut connaître des jalons avant de rentrer dans quelques mouvements de grève. Parce que, avant de préparer une grève, il faut calculer comme s’en sortir. Ça, c’est des concepts que nous avons réussis pendant nos formations », dit-elle.
Même si elle n’est d’accord pour la démarche de ses pairs, la syndicaliste souligne tout de même que ceux qui veulent aller en grève sont dans leur droit.
« Chacun sait comment il mène son combat syndical et, je peux dire que c’est leur droit d’aller en rang dispersé ; c’est leur droit de déclencher un mouvement de grève. On ne peut pas leur interdire de faire leur mouvement syndical comme ils l’entendent. Il se trouve que, dans ce pays-là, tout le monde sait ce que le SLECG a comme importance dans le mouvement syndical.
J’ai vu que c’est écrit que le SLECG est signataire mais, il est or de question d’avoir trois SLECG dans un pays. Pourquoi je dis qu’ils ne représentent pas les syndiqués du SLECG ? Si vous avez constaté, ça n’a pas été signé par le SLECG original. Moi, je n’entends pas que 4 ou 5 personnes se réclament d’une autre structure du SLECG pour dire qu’elles représentent les enseignants qui sont dans cette structure. Il faut qu’on arrête cette délation qui a toujours créé des problèmes dans ce pays. Et, je savais que ça allait créer des précédents. Depuis 2018, 2019, on a parlé de SLECG original, on parle de branche.
Ceux qui veulent aller vers une grève, ils n’ont qu’à donner une autre appellation mais, c’est un seul SLECG que nous avons dans ce pays. C’est leur droit d’aller en grève. Parce que je n’entends pas, que le SLECG qui est membres de l’USTG, qui a mis au monde l’USTG… », a-t-elle indiqué dans ‘’ On refait le monde’’ sur Djoma médias.
Plus loin, Kadiatou Bah s’est désolidarisée de ce mouvement de grève annoncé. Elle déclare qu’elle ne voit pas la pertinence de l’initiation de l’intersyndicale de l’éducation.
« Pour le moment, je ne vois pas la pertinence d’aller en grève. D’abord, tous ceux qui sont en train d’aller vers cette grève-là sont membres affiliés de l’USTG et de la CNTG. Il se trouve que nous venons de sortir d’une négociation tripartite… », a-t-elle rappelé.
Fran