Ce jeudi matin, le siège de l’agence de la société GuineeGames, situé à Gbessia dans la commune du même nom, a été pris d’assaut par des jeunes en colère venant de plusieurs quartiers. Ils réclamaient le paiement de leurs gains après avoir remporté un pari, mais les responsables de l’agence ont refusé de les payer malgré la victoire des parieurs.
Selon les propos recueillis sur place, Abdoulaye Camara, porte-parole des manifestants, a expliqué les raisons de leur colère.
« Nous manifestons aujourd’hui parce que nous sommes des parieurs de GuineeGames. Moi, j’ai misé 50 000 GNF sur un code à 1,43, ce qui devait me rapporter 1 600 000 GNF. J’ai vu qu’il y avait une modification du code, et j’en ai profité pour remporter une grosse somme. Si l’institution avait décidé d’annuler ce code, elle aurait dû le faire avant que les paris ne soient placés. Mais ils ne l’ont pas fait, ce qui constitue une grosse erreur. Lorsqu’on modifie un code dans la machine, il faut au moins le communiquer sur leur site pour que les gens soient informés avant la fin du match. Mais attendre que le match soit terminé pour dire que le code est annulé, ce n’est pas normal. La société n’a aucune raison valable. Ceux qui sont responsables de ce code chez GuineeGames doivent être incriminés, et non nous. Ils doivent respecter la victoire des parieurs pour ne pas perdre leur crédibilité et leurs clients. »
Poursuivant, notre interlocuteur a insisté : « Mon ticket doit être payé à 1 600 000 GNF, car j’ai misé 50 000 GNF. Ce n’est pas de notre faute, mais de la leur. Nous sommes de simples parieurs. Certains ici ont gagné 30 000 000 GNF, d’autres 40 000 000 GNF. Quand nous nous sommes rendus au siège de l’institution, ils nous ont dit que la modification du code signifiait l’annulation du code 29 au profit du code 1, mais cela n’est pas normal. »
Un autre parieur, Alseny Bangoura, a également exprimé sa frustration : « J’ai gagné 600 000 GNF, et mon ami a remporté 15 000 000 GNF. Mais l’institution refuse de payer nos tickets alors que nous avons joué à temps. S’il y a une faute, elle vient d’eux, pas de nous. Ils doivent régler cela entre eux. Nous continuerons à manifester pour attirer l’attention des autorités sur nos droits. Imaginez si c’était eux qui avaient raison, est-ce qu’ils auraient dit quelque chose ? Non. Nous voulons que tous nos tickets soient payés. »
À noter que c’est la troisième crise que Guineegaims a connue en deux semaines. La première a coûté à l’institution plus de 25 milliards de francs guinéens.
Au moment où nous quittions les lieux, l’agence de GuineeGames était fermée, et des forces de l’ordre étaient présentes pour encadrer les manifestants qui continuaient à protester à Gbessia Cité de l’air.
Ibrahima Sory Camara, pour avenirguinee.org
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