Ousmane Gaoual Diallo. A travers un communiqué assorti de leur réunion, les chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont donné un ultimatum à la Guinée. L’organisations sous régionale a appelé la junte militaire à présenter un chronogramme d’ici le 25 Avril 2022. Sinon, elle passera à la vitesse supérieure pour prendre des sanctions.
S’exprimant à propos ce lundi, le ministre porte-parole du gouvernement a d’abord souligné que cette institution est dans son rôle de brandir des sanctions. Par contre, Ousmane Gaoual Diallo, sur FIM FM, a révélé qu’aucune question sur le chronogramme de la transition n’a jusque-là été au centre des discussions entre la Guinée et la CEDEAO.
‘’ Je pense qu’il faut comprendre deux choses : la CEDEAO est dans son rôle de brandir des menaces de sanction. Notre pays n’a jamais évolué sous le joug des sanctions quelle qu’elles soient. La CEDEAO est un partenaire important pour la Guinée ; la Guinée aussi est un partenaire important pour la CEDEAO. Je pense que ce rapport doit être compris comme cela. Nous ne sommes pas au tour de la table avec les chefs d’Etats qui ont décidé de cela, la Guinée n’a donné aucun engagement pour dérouler tel programme en telle période. Cela ne fait pas partie des échanges que nous avons avec cette institution’’, dit-il.
Poursuivant, le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire a indiqué que « la CEDEAO aussi doit faire attention ». Puisque, Aujourd’hui, les peuples ouest africains s’interrogent sur sa véritable mission. Est-ce qu’elle a renforcé les institutions démocratiques de notre région ? Est-ce qu’elle a favorisé l’ancrage démocratique ? Est-ce qu’elle est venue au secours des pays ? on a des pays qui sont en désintégration, très importants qui sont le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ; qui ont des véritables problèmes. Est-ce que cela n’intéresse pas la CEDEAO ? Quand on dit qu’un pays est sous le joug des sanctions, cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on conduit le pays vers plus de pauvreté, plus de difficultés pour sa population, est-ce que c’est la mission des présidents de la CEDEAO ? », s’interroge-t-il. Ajoutant encore une fois qu’il faut faire attention. Et, « Ce qui est clair, c’est que la Guinée n’évolue pas sous le dictat de qui que ce soit, même de la CEDEAO », a-t-il lâché.
Fran