C’est une information confiée ce vendredi, 11 mars, à la rédaction d’avenirguinee.org- d’ici la fin de ce mois de mars, l’intersyndicale de l’éducation guinéenne, notamment la FSPE et autres, envisagent de lancer une grève générale sur l’ensemble du territoire national si leurs revendications émises à travers un mémorandum qu’ils ont déposé auprès des autorités, ne sont pas prises en compte.
Dans un entretien qu’il nous a accordé, le secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Education (FSPE), a évoqué les raisons de cette annonce.
« Nous avons déjà déposé un mémorandum depuis le mois de septembre. Et, jusqu’ici, nous n’avons pas été entendus par le gouvernement. Dans ce mémorandum, nous avons parlé d’une augmentation de l’indice salariale et la revalorisation de toutes les primes et indemnités. Nous avons aussi parlé de la mise à disposition du budget de fonctionnement des IRE, des DCE, des DPE, des chefs d’établissements, de toutes les écoles publiques de la République pour essayer de faire changer les réalités dans les écoles. Nous avons aussi demandé la formation continue des enseignants. Il faut qu’il y ait un budget approprié pour la formation des enseignants. Nous avons aussi parlé de l’encouragement des enseignants en grade. Aussi, la récompense des meilleurs enseignants. Les contractuels, nous avons parlé de leur engagement à la fonction publique. Très malheureusement, jusqu’ici, nous n’avons pas eu une suite favorable à notre mémorandum déposé par l’inter centrale », a déploré Salif Camara.
C’est pourquoi, ajoute-t-il : « nous lançons un appel au gouvernement, que le panier de la ménagère ne tient plus le coup, le marché est extrêmement cher. Le salaire que nous prenons est insignifiant. C’est pourquoi, nous sommes en concertation avec les syndiqués à la base pour que nous puissions prendre une disposition ferme pour que les enseignants puissent sortir dans le mal dont ils souffrent…Le président de la République, Mamadi Doumbouya avait parlé de sauver les guinéens, de régler les problèmes surtout l’éducation. Sans l’éducation, on ne connaîtrait pas un président de la République. Sans elle, on ne parlera pas de développement. Alors, aujourd’hui, l’on se pose la question réellement : quelle est la priorité du gouvernement de la transition ? ».
Par ailleurs, ce responsable syndical assure qu’à la suite des consultations engagées à la base, si rien n’est fait par le gouvernement, un préavis de grève sera déposé. Et, dit-il, « s’il n’y a pas de réactions, nous allons vider toutes les écoles. Que cela soit clair »
« Si toutefois nos appels, nos cris d’alarmes ne sont pas entendus, je vous assure que nous allons vider toutes les écoles. Si le président pouvait visiter quelques écoles et même quelques enseignants dans leurs domiciles, il se rendrait compte que la Guinée, les travailleurs guinéens, l’éducation, les enseignants vivent misérablement. Cette fois-ci, la démagogie syndicale est terminée, la trahison syndicale aussi. Cette fois-ci, nous sommes devant une réalité, un sac vide ne s’arrête jamais. Il s’agit de notre vie, de nos salaires. Tout le mouvement syndical de l’éducation, nous sommes imprégnés des difficultés des enseignants. Si rien n’est fait d’ici fin mars, nous allons passer à la vitesse supérieure », a conclu le secrétaire général de la FSPE, Salif Camara.
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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