Après plusieurs semaines de contestation des travailleurs de la Radio Télévision Guinéenne contre la suspension du directeur général et du rédacteur en chef, le syndicat était face à eux ce mardi 30 mai à Koloma, dans la commune de Ratoma. Il était question d’expliquer la problématique liée aux deux logos (l’ancien et le nouveau).
Le syndicaliste Sâa Martin Fancinadouno, qui était face aux travailleurs de la RTG 1 et 2, est revenu sur les points de revendication à l’origine de ce mouvement de grève.
» Au départ, nous avions deux points de revendications : le rétablissement des deux cadres sanctionnés et l’ouverture d’un cadre de dialogue », déclare le SG.
Et de poursuivre, » nous avons décroché le premier point qui constitue un acquis pour nous dans les négociations. Le deuxième, on devait l’entamer hier avec le premier ministre, cela a coïncidé avec le retour du logo, les travailleurs ont été à nouveau frustrés », indique-t-il.
L’autre fait qui a irrité les travailleurs de ce média d’État, c’est leur bastonnade par les forces de l’ordre, alors qu’ils réclamaient le retour de leur Directeur Général. Sâa Martin accuse : « Quand la ministre a envoyé les pick-ups, les travailleurs ont été molestés, frappés et blessés certains à boulbinet ».
Sur les démarches qu’ils ont effectuées à la suite de ces évènements, le syndicaliste poursuit son speech: » Aussitôt, nous avons pris la décision en tant que syndicalistes de faire revenir ce logo qu’on a tant espéré. Après une semaine, la HAC a appelé le directeur général de la RTG pour faire revenir le nouveau logo, nous pensons que ce n’est pas une défaillance », explique-t-il.
Dans un élan d’apaisement, le secrétaire général de la section syndicale de la RTG appelle les travailleurs à la retenue. Selon lui, » le retour de ce logo ne doit pas être un motif de division entre nous travailleurs et travailleuses de la RTG. Le retour du logo ne doit pas être motif de relâchement de l’administration par nous les travailleurs, mais plutôt il doit nous donner à réfléchir, nous dire que c’est un logo et un branding de l’État », lance Martin.
» Nous avons demandé aux travailleurs de faire black-out, de faire comme si ce logo n’est pas à l’antenne, de laisser ce logo comme tel qu’il est et de croire à l’avenir des négociations avec le premier ministre qui a d’ailleurs sollicité qu’on se retrouve pour pouvoir ouvrir le cadre de dialogue.
Continuons à regarder dans la même direction, notre administration a été confortée dans sa position. Continuons à œuvrer pour la réunification des deux structures sous la coupe de la direction générale », plaide-t-il à l’endroit des travailleurs.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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