Police Guinéenne. Installée depuis plus de 6 mois, la CMIS de Maferinyah, une sous-préfecture de Forécariah, est accusée de terroriser les citoyens. Le dernier cas concerne un jeune d’une trentaine d’années du nom de Yamoussa Camara, lycéen qui s’apprêtait à faire le BAC cette année.
Un journaliste d’avenirguinee.org s’est rendu ce vendredi, 21 juillet, dans cette sous-préfecture pour échanger avec le père de la victime. Amara Camara a relaté les circonstances dans lesquelles sont unique fils a rendu l’âme après une grosse bastonnade par les agents de la CMIS.
» C’était un jeudi, aux environs de 23h, alors que tout le monde était dehors, il était parti accompagner un passager parce qu’il faisait aussi le Taxi-Moto. Au retour, il a été arrêté par les forces de l’ordre (CMIS) qui étaient en train de pourchasser les gens. Après une nuit passée avec eux, il a réussi à s’enfuir pour aller trouver refuge dans une maison familiale non loin d’ici, parce qu’il y avait des maux de dents ». .
Toujours dans le viseur de cette unité de la police, le jeune sera retrouvé au lendemain de son arrestation, précisément à 11h alors qu’il se tordait de maux de dents.
» Le premier agent qui est venu l’a arrêté, les autres qui sont venus dans leur pickup l’ont frappé à l’aide des matraques et lui ont donné des coups de pieds. Il a eu de graves blessures sur tout son corps », confie le père de la victime.
» Après, ils l’ont donné 60.000 francs guinéens pour aller se faire soigner parce qu’il perdait beaucoup de sang. C’est dans ça qu’il est venu, je l’ai envoyé dans plusieurs cliniques sans suite. Finalement, il est décédé alors qu’on était en cours de route pour Conakry », dit Amara, fondant en larmes.
Après cette triste épreuve, la famille du jeune a mené des démarches mais en vain. Son père interpelle le ministre de la justice et des droits de l’Homme afin que justice soit rendue dans ce dossier.
» Je voudrais vraiment poursuivre les démarches parce que c’est mon unique garçon, et c’était mon espoir mais, actuellement je ne travaille pas, je n’ai pas les moyens financiers .
J’interpelle l’État à travers le ministre de la justice à s’intéresser à ce dossier. Les amis de mon enfant ont tout fait, ils ont même manifesté ici avec des pancartes, mais aucune autorité ne s’est mêlée », regrette-t-il.
Toutes nos tentatives pour avoir la version de la CMIS de Maferinyah sont restées sans suite.
À suivre…
De retour de Maferinyah, Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org