La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2023, débutée en terre ivoirienne le 13 janvier dernier, prendra fin dimanche avec la finale entre le pays organisateur, la Côte d’Ivoire et le Nigeria. Cette finale est très attendue par le public sportif, tant africain que dans le monde.
Ce dernier chapitre de la CAN, exclusivement ouest-africain, sera âprement disputé par ces deux pays de la zone, le Nigeria et la Côte d’Ivoire dont l’histoire du football n’est plus à compter.
Sur le papier, le triple champion d’Afrique, le Nigeria (1980, 1994 et 2013) part favori dans cette affiche pour la finale, surtout avec son attaquant principal, Victor Osimhen bien en forme. Mais la Côte d’Ivoire regorge également pas mal d’éléments qui risquent de déjouer les pronostics.
« Je reste prudent quant au pronostic devant cette affiche prévue pour la finale de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Tout est possible dimanche. Le Nigeria peut remporter la coupe tout comme la Côte d’Ivoire. C’est après le sifflet final de l’arbitre que nous pourrons nous faire une idée du vainqueur. Sinon, tout le monde sait que le Nigeria est le favori », indique Jules Koutondji, analyste sportif béninois, responsable d’un centre de formation de football.
Cependant, malgré ces réalités, d’aucuns croient au parachèvement du miracle des Eléphants qui reviennent de très loin dans cette « CAN de chez nous », comme les Ivoiriens eux-mêmes le crient sur tous les toits.
Après avoir gagné la Guinée-Bissau (2-0) lors du match d’ouverture le samedi 13 janvier 2024 au stade olympique Alassane Ouattara, les Ivoiriens ont sombré dans un cauchemar. Une situation qu’ils n’ont visiblement pas prévue au cours de cette CAN.
D’abord gagné par le Nigeria (1-0) lors de la deuxième journée en phase de poules, les Eléphants ont été ensuite laminés par la Guinée Equatoriale (une équipe que personne n’a vu venir) par un score de 4 buts à 0. Une humiliation comme certains analystes sportifs l’ont commenté.
Après ces déboires, commencent alors des calculs des Ivoiriens qui caressaient l’espoir de se voir parmi les meilleurs troisièmes, comme cette CAN de 24 nations l’a prévue. « A partir de ces moments, ce sont ces autres équipes qui jouaient en fait pour la Côte d’Ivoire. Vous-mêmes vous avez vu comment les Ivoiriens allaient au stade pour supporter les équipes susceptibles de provoquer leur chance d’être qualifiés », analyse Jules Koutondji.
Dans la foulée, le sélectionneur des Eléphants de la Côte d’Ivoire a démissionné, compte tenu des résultats peu reluisants qu’il a engrangés. Il a été remplacé par son adjoint, un ancien international ivoirien, Emerse Faé qui a pris sur lui de continuer l’aventure avec l’équipe si celle-ci se retrouvait parmi les troisièmes meilleurs.
Finalement, le Maroc a réussi à sauver la Côte d’Ivoire du naufrage. Sa victoire contre la Zambie (1-0) lors du dernier match de poules a permis aux Eléphants de revenir dans la compétition qu’ils voyaient entre-temps leur échapper.
Avec BBC