À quelques heures de la fête de ramadan, qui aura lieu ce mercredi, les marchés de Conakry sont inondés de poulets importés vivants. Beaucoup préfèrent acheter ces poulets importés vivants au détriment des poulets locaux, bien que ces derniers soient bien meilleurs en qualité.
Interrogée, la vendeuse de poulets locaux au marché Bonfi dans la commune de Matam, Makhissa Camara, se plaint de la rareté des clients cette année : « Il n’y a pas eu d’achats cette année, les clients se font rares. Depuis ce matin, je n’ai vendu aucun poulet. Ceux qui viennent demandent le prix, mais quand je leur donne le prix, ils trouvent ça cher et préfèrent acheter des poulets tués ou importés. Pourtant, nos poulets locaux sont bien meilleurs, même un seul est plus savoureux que trois poulets importés. En tout cas, moi je ne peux pas préparer de mauvais poulet pour mon mari le jour de la fête. Je vais préparer le poulet de chez nous, qui est très savoureux, sain et qui ne lui causera pas de maladies. C’est ce qui fait que nos maris ont des gros ventres, la consommation des poulets tués ou importés n’est pas bonne. Chez nous, ils coûtent petit 50 000 ou 60 000 FG. »
Quant à Souleymane Camara, un autre vendeur de poulets locaux, il déclare : « Moi, je dis Dieu merci parce que je vends les deux catégories de poulets, locaux et importés. Donc, ceux qui viennent et ne peuvent pas acheter le poulet local, ils viennent acheter celui importé, donc c’est mon gain. Mais ce qui est clair, c’est que les poulets importés sont beaucoup plus achetés depuis trois jours comme ça. Cela est dû à la conjoncture économique actuelle, car cette année, les choses sont dures, il n’y a pas de clients, ceux qui viennent n’ont pas d’argent, donc il faut faciliter les choses pour eux. Car un poulet local ici coûte entre 130 000 et 100 000 FG, cela dépend. »Un administrateur civil au marché de Gbessia déclare : « Cette année, j’ai acheté deux poulets à 70 000 FG chacun, des poulets importés mais vivants, donc les deux à 140 000 FG, au lieu d’acheter un poulet local à 100 000 FG. Parce que mon budget ne me permet pas d’acheter un poulet local, sinon c’est ce que je voulais, ou de la viande, mais je n’ai pas eu d’argent. Imaginez payer les vêtements des enfants, la maman et le papa, ce n’est pas facile, donc c’est pourquoi j’ai décidé comme ça. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org – 621269981