Depuis l’annonce du retrait des agréments à certains médias privés de la place, les messages de compassion fusent de partout. Pour bon nombre d’observateurs, cette décision est un recul de la démocratie.
À travers un entretien téléphonique, M. Hamidou Barry, président de l’ANC et du PCDIC, s’est exprimé ce jeudi, 23 mai 2024, sur ce sujet brûlant.
D’entrée, il dit : « C’est avec un grand étonnement que j’ai appris par voie de presse le retrait des licences de FIM FM, ESPACE FM, SWEET FM et DJOMA MÉDIAS. Cette décision unilatérale et lourde de conséquences est une atteinte grave à la liberté d’expression dans notre pays », s’est-il prononcé.
Poursuivant : « Cette décision intervient après un brouillage de près de six mois dans notre pays. J’estime que cette décision, qui vient de tomber, risque d’envoyer des milliers de familles au chômage et de facto, cela nous conduit à la détérioration du niveau de vie de nos compatriotes, majoritairement des jeunes qui peinent à décrocher leur premier emploi après leur cursus universitaire. »
Pour remédier à cette situation chaotique, cet acteur politique fait une invite aux acteurs à tous les niveaux.
« Le syndicat de la presse, la HAC, le Ministère de la Communication et de l’Information ainsi que le Premier Ministre, chef de Gouvernement, élargi au Président de la Transition, doivent accepter de s’impliquer afin que cette décision soit reconsidérée. J’invite également le syndicat de la presse à mieux se pourvoir afin d’attaquer cette décision, que je qualifie d’abus d’autorité, devant les autorités judiciaires de notre pays.
Il est temps que l’intimidation et l’ingérence dans le milieu de la presse s’arrêtent », a conclu au bout du fil, Hamidou Barry, Président du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs (PCDIC) et de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Abdoul Karim Touré, pour avenirguinee.org