Femme dans l’armée. Sous le thème : »L’égalité des sexes pour un avenir durable », l’humanité célèbre ce 8 mars la Journée internationale des Droits des Femmes. Une occasion mise à profit pour porter un regard sur le respect des droits de la Femme.
A cette occasion, avenirguinee.org est allé à la rencontre de la Capitaine Pauline Toupou, Directrice des Études à l’École nationale de la gendarmerie de Sonfonia. Avec elle, nous avons évoqué le rôle et la place des femmes dans le processus de la transition.
Ci-dessous, l’interview.
Quelle est la place de la Femme au sein de l’armée pendant cette transition ?
Il y a un bon moment que la femme commence à retrouver une place de soi au sein de nos forces de défense et de sécurité. L’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) l’a renforcé davantage. Aujourd’hui, la femme est mise à l’honneur. Elle occupe des postes de responsabilité. La preuve en est que pour la première fois dans l’histoire de l’armée guinéenne, il y a eu une femme générale qui est l’actuelle gouverneure de la ville de Conakry, Générale à la retraite M’mahawa Sylla. La porte-parole du CNRD, lieutenant-colonel Aminata Diallo qui fait aussi la fierté de la femme. Nous avons aussi une femme directrice générale des pensions militaires et une directrice des études dans l’une des écoles de gendarmerie pour ne citer que celles-ci. C’est pourquoi, je tiens à remercier le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, chef suprême des armées, pour sa vision éclairée et pour sa confiance placée aux femmes.
Quel rôle jouent-t-elles dans le processus de la transition ?
Elles jouent un rôle primordial dans le processus de la transition. Elles veillent à la sécurité publique, elles protègent les personnes et leurs biens, elles participent aux campagnes de sensibilisation dans le cadre du processus électoral. Pendant les élections, elles participent également à la sécurisation des centres et bureaux de vote.
Que vous inspire l’égalité entre la femme et l’homme au sein de l’armée ?
Je ne vous parlerai pas d’égalité en terme d’effectif car selon les statistiques, elles occupent 15 % de l’effectif à la gendarmerie, 22 % à la police nationale et 6% à l’armée de terre. Toutefois, en rendement, nous sommes représentées dans tous les services des forces de défense et de sécurité. Et, ce qui me réjouit d’ailleurs, c’est que toutes celles qui sont promues sont à la hauteur et travaillent à la satisfaction de la hiérarchie. Le plus important pour moi n’est pas qu’il y ait 50% femmes et 50% hommes. Mais, que les femmes se valorisent elles-mêmes et qu’elles soient valorisées.
Quels conseils prodiguez-vous à la femme face au processus de développement de la Guinée ?
Je dirai aux femmes d’accepter de se former davantage et de persévérer si nous voulons avoir les mêmes responsabilités que les hommes. Certes, le poids de la famille est là mais, il faut se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre. Cela nous permettra d’être indépendantes et de s’affirmer.
Bonne fête à toutes les femmes du monde et plus particulièrement à celles des forces de défense et sécurité.
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.net
625.21.09.71