Après trois ans d’interruption du Forum de l’Etudiant Guinéen (FEG), le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a lancé officiellement ce mercredi, 06 Décembre 2023, la quatrième édition de cette activité dans la salle des congrès du palais du peuple. Pour cette année, il est placé sous le thème: » Études supérieures et pratiques professionnelles : le défi des compétences et de l’employabilité”.
L’évènement qui se tient du 06 au 08 décembre s’est ouvert en présence du Président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa Kourouma.
Après la projection d’une vidéo de 4min sur son parcours, le président du parlement guinéen a souligné que le : “ le 5 septembre 2021 est une étape des plus importantes de l’histoire de notre pays. Cette date symbolise notre volonté de rompre avec la résignation, exprime notre détermination de donner un sens à notre destin, à rompre avec cette fatalité qui nous martelait que le sort rechignait à nous accepter dans le cercle des nations émergentes. Désormais, les responsables de ce pays savent comprendre leur responsabilité et ils ont retroussé les manches pour créer le bien-être pour leur peuple. Cette nouvelle vision exige de nous une rectification institutionnelle dans tous les domaines afin d’atteindre la refondation, ce projet de société majeur du Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, qui s’est attelé à faire admettre la Guinée dans le registre des nations responsables”, dit-il.
Et de poursuivre, “ depuis cette date, la Guinée a ouvert une nouvelle page de son histoire afin de transformer son immense potentiel en richesses nationales pour toutes les femmes et hommes de notre pays.
Au Conseil National de la Transition, nous accompagnons ce processus, entre autres, par notre travail législatif dans tous les secteurs. C’est dans ce cadre que nos Conseillers ont lu, amendé et adopté une Loi importante portant sur le statut particulier des Établissements Publics à caractère Scientifique. Cette Loi complète certaines dispositions antérieures, innove sur d’autres aspects et permet une avancée institutionnelle significative », annonce Dr Dansa Kourouma.
Droit dans ses bottes, le président du CNT, s’adressant à la ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, s’est montré clair.
“La réforme institutionnelle attendue de votre ministère devrait aussi inscrire la question de la carte universitaire dans votre agenda pour réduire l’éparpillement des ressources et la capitalisation des moyens.
La réforme institutionnelle du secteur de l’éducation devra aussi transcender le cloisonnement ministériel pour assurer une cohérence entre les différents paliers du système de la maternelle à la recherche scientifique en passant par les autres ordres d’enseignement.
Ce travail a été fait par les Conseillers du CNT. Je vous demande de vous approprier ce projet de réforme institutionnelle et vous exhorte à assumer ce leadership institutionnel afin de rendre effectif la refondation qui est la vision centrale du Chef de l’Etat, le Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA.
Depuis le 5 septembre 2021, un effort important est en cours par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour doter le pays d’une offre de formation plus adaptée aux besoins de notre économie nationale. C’est une voie que vous poursuivez pour bâtir des filières plus professionnelles avec le souci de mieux préparer les diplômés à l’entrepreneuriat.
Cette réforme institutionnelle est un premier pas pour assurer la refondation des contenus des enseignements et des apprentissages afin d’obtenir une meilleure adéquation entre les offres de formation et les besoins du secteur socioéconomique et socioprofessionnel du pays. Car il est de la responsabilité de la refondation de réduire le nombre de diplômés non employable et donc sans horizons ni perspectives d’avenir.
La réforme institutionnelle, c’est aussi faire en sorte que l’enseignement supérieur informe le Gouvernement et le pays avec des données nouvelles et régulièrement actualisées sur le marché de l’emploi, la vie étudiante et l’insertion socioprofessionnelle.
Vous en avez les capacités avec les nombreux chercheurs de votre ministère et les outils de collecte de données qui sont à leur disposition », a t-il martelé à Dre Diaka Sidibé et ses cadres.
Plus loin, « nous devons encourager la recherche et le développement, créer des incitations pour attirer et retenir les meilleurs talents académiques, et fournir des opportunités de formation continue.
La deuxième étape de cette refondation concerne la modernisation de notre infrastructure éducative. Les campus universitaires doivent être équipés de technologies de pointe pour faciliter l’apprentissage en ligne, la recherche et l’innovation. Les bibliothèques doivent être construites, équipées et numérisées à Conakry et à l’intérieur du pays, pour offrir un accès facile à une vaste gamme de ressources éducatives. Les salles de classe doivent être interactives, favorisant la participation active des étudiants.
Nous devrions faire du Campus universitaire l’univers minuscule de la projection de notre société, de notre État et de notre République. La vie démocratique, la responsabilité citoyenne, l’incubateur des stratégies de développement, etc.
En outre, nous devons examiner attentivement la question de l’accessibilité. L’éducation supérieure ne devrait pas être un privilège, mais un droit pour tous les citoyens, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’ils soient de la campagne ou de la ville. Des mesures doivent être prises pour garantir que les étudiants issus de milieux défavorisés aient accès à une éducation de qualité, que ce soit par le biais de bourses, de prêts étudiants abordables ou d’autres mécanismes d’aide financière ».
Devant un parterre d’étudiants guinéens réunis dans la salle de congrès du palais du peuple, le numéro 1 du CNT appelle à la conservation de la paix pour le devenir de notre bien commun, la Guinée.
» Chers Étudiants, nous avons un atout c’est la Paix, la diversité, la recherche de nos terres, de notre sous-sol, de notre histoire. Alors Préservez-la. Préservons l’intégrité de notre pays, c’est notre responsabilité. Ses belles forets et savanes, sa mangrove, ces riches montagnes, ses fleuves et rivières, son identité culturelle, elle qui nous différencie qualitativement des autres.
C’est aussi son identité politique, en renonçant à la politique faite de violence, de division et de contrevaleurs cesse.
Vous n’êtes pas des instruments politiques, vous n’êtes pas des spectateurs de la vie la publique, mais des acteurs.
Critiquez et proposez ;
Débattez sans complexe et sans complaisance ;
Car les projets politiques de ceux qui veulent gouverner notre pays, doivent êtres évaluer au prisme de l’expertise et l’engagement de l’université. Passez au scanner des enseignants chercheurs, des étudiants et surtout l’avis des laboratoires de sciences politiques, droits publics et de sciences …. », a manifesté Dr Dansa Kourouma.
Ce forum, qui a connu la présence du premier ministre De Bernard Goumou, est une occasion pour les étudiants de suivre des formations, faire des échanges, des expositions mais aussi des rencontres.
Cette première journée du FEG a pris fin par la visite des stands des différentes institutions universitaires mais aussi celui du Conseil National de la Transition.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
624722815