Un récent rapport conjoint du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale met en lumière les nombreuses difficultés rencontrées par Électricité de Guinée (EDG). Selon ce document, l’administration publique guinéenne a accumulé des arriérés de 163 millions de dollars envers EDG pour sa consommation d’énergie sur la période allant de 2020 au 31 août 2023. Cette situation a été exacerbée par l’explosion du dépôt de carburant en décembre 2023, qui a fortement aggravé les difficultés financières d’EDG.
Le rapport des deux institutions financières souligne également que EDG constitue un gouffre pour le budget national, avec un manque à gagner de 1,5 million d’euros par an. Les mauvaises performances et la mauvaise gouvernance d’EDG sont des sujets de préoccupation de longue date. Le document rappelle que la faiblesse des performances et de la gouvernance ont toujours été des objectifs constants de réforme au cours de plusieurs programmes ultérieurs du FMI et de la Banque Mondiale.
D’après le rapport, le plan de redressement à moyen terme d’EDG, préparé en 2020 avec le soutien de la Banque mondiale, reste maintenu. Ce plan comprend des mesures visant à renforcer la viabilité financière d’EDG, basées sur les réformes suivantes : réforme tarifaire, apurement des arriérés, réduction des pertes techniques et non techniques, amélioration des taux de recouvrement et assurance de la transparence.
La réalisation de la viabilité financière d’EDG, associée à des investissements soutenus dans les infrastructures de production et de distribution d’électricité, favoriserait considérablement l’exploitation du potentiel hydroélectrique et solaire de la Guinée, indique le rapport.
Il est crucial pour la Guinée de mettre en œuvre ces réformes pour garantir une fourniture d’électricité stable et financièrement viable, ce qui est essentiel pour le développement économique et social du pays.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org