Cela faisait, jeudi dernier, 100 jours depuis la tragique explosion du dépôt de carburant de la Société Guinéenne de Pétrole, situé en plein cœur de la commune de Kaloum. Jusqu’à présent, les raisons de ce drame qui a coûté la vie à une vingtaine de citoyens ne sont pas révélées. Les enquêtes annoncées par les autorités n’ont pour l’heure produit aucun résultat.
Agacées par ce silence, les victimes, qui avaient organisé une première manifestation pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur leurs conditions, étaient à nouveau dans la rue jeudi dernier. Cette fois-ci, cependant, elles ont été dispersées par les forces de l’ordre, les obligeant à mettre fin à toute protestation dans la rue.
Après des démarches qui se sont révélées infructueuses, ces victimes se sont regroupées pour poursuivre l’État guinéen en justice. Elles reprochent aux autorités de faire la sourde oreille à leurs revendications et les accusent de refuser de reconstruire leurs habitations complètement détruites à la suite de cette explosion.
Selon nos informations, des consultations sont en cours pour rédiger une plainte qui sera déposée jeudi prochain auprès du tribunal de première instance de Kaloum.
A suivre…
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org