Les frontières terrestres de la République de Guinée sont bouclées depuis ce samedi 4 novembre, suite à l’attaque de la Maison Centrale de Conakry. Une opération menée par un groupe d’hommes lourdement armés, qui ont extirpé les détenus Capitaine Moussa Dadis Camara, Claude PIVI, Blaise Goumou et Moussa Tiegboro Camara.
A la frontière Kourémalé, dans la préfecture de Siguiri, plusieurs citoyens sont empêchés de sortir du pays.
Fanta Condé, une des citoyens, témoigne en ces termes : « Je quitte Siguiri pour aller acheter les marchandises à Bamako. En partant, on m’a fait arrêter soi-disant que personne ne passe, que Conakry est en danger. Depuis 6h nous sommes là, ce sont des fruits que nous. Le marché même est fini pour aujourd’hui, nous sommes avec Dieu. Ils doivent avoir pitié des femmes parce que nous prenons des dettes pour aller faire des achats à Bamako puis revendre afin de rembourser l’argent des gens. Nous disons aux autorités d’avoir pitié de nous, sinon nous allons avoir honte. Franchement nous souffrons, nos fruits sont gâtés », regrette cette femme.
Également interrogé, Moussa Condé, commerçant entre Bamako et la Guinée, a confié que : « c’est une situation inhabituelle que nous avons trouvée ici aujourd’hui matin. Depuis 07h, je suis-là, nous ne sommes pas au courant de la situation qui se passe en Guinée. C’est quand je me suis connecté j’ai vu l’information. Je me suis rendu compte que ce n’est pas la faute aux autorités de kourémalé mais plutôt un problème national. Je plaide qu’on nous laisse passer parce qu’ici est loin de Conakry. Nous sommes des citoyens libres ni armés ».
À suivre…
Bintou Camara et Alseny Philip Condé pour avenirguinee.org