Fidèle à sa mission liée à la conservation de la nature et au reboisement des espaces menacés de disparition, l’Associations des Jeunes pour la Protection de l’Environnement (AJPE), en collaboration avec le Réseau des Animateurs de Fria, était sur le terrain ce jeudi dans la ville de Fria.
Après son activité dans la forêt d’Entang à Conakry, cette structure vole au secours de la source d’eau de Vibériyah, visiblement menacée de disparition alors qu’elle a servi, depuis de longues années, au ravitaillement de la ville en eau.
De ce fait, l’AJPE et le réseau des animateurs de FRIA comptent mettre en terre 500 plants pour reboiser cette zone très importante aux yeux des villageois.
Interrogé après ce lancement, le représentant du président du réseau initiateur de cette activité, a dit les raisons du choix de cette source d’eau.
« Nous sommes là ce matin pour procéder au lancement de la 2ème édition de reboisement de notre environnement que nous avons commencée depuis l’année passée. Parce qu’on a constaté qu’il y a le réchauffement climatique aujourd’hui. Et, ici, c’est la source de notre grand marigot qui s’appelle ‘’Vibériyah’’ source de Manga Mory qui est en phase de disparition si rien n’est fait. Pourtant c’est le seul marigot qui sert toute la ville de Fria y compris les villages environnants avant de se jeter sur le fleuve Konkouré. Donc, c’est pourquoi nous avons décidé en synergie avec AJPE de préserver cette source sans attendre l’accompagnement de quelqu’un ni l’État », a dit Seny Soumah.
Poursuivant, il a tout de même souhaité l’accompagnement des bonnes volontés et de l’Etat pour la réussite de leur initiative mise en place sans moyens techniques ni financiers.
« Nous demandons à l’État et aux personnes de bonne volonté de nous accompagner dans nos activités. On n’a pas assez de moyens mais, on ne peut pas aussi rester les bras croisés et dire qu’il faut que le gouvernement ou quelqu’un d’autre fasse cela à notre place… », a-t-il lancé.
Revenant sur l’importance de ce reboisement, le président de la jeunesse de Fria, El hadj Moussa Camara, a confié les nombreuses démarches sans suite qu’ils ont effectué auprès des autorités locales.
« Il y a beaucoup d’intérêts dans le reboisement : premièrement, si tu connais son importance, chaque année tu dois planter des arbres. Aujourd’hui, il n’y a pas une personne qui souffre du problème d’eau potable que nous, parce que ce marigot qui ravitaille nos villages commence à être dégradé. Pourtant, c’est la source de notre marigot.
On a fait appel aux chinois pour nous aider, ils n’ont pas pu. On est parti jusqu’ à la préfecture pour ça mais, il ne nous a pas aidé. Donc, c’est pourquoi nous sommes là pour protéger cette source… », a-t-il souligné.
Au nom des sages de Fria, El hadj Sèkhouna Camara n’a pas caché sa réjouissance, promettant ensuite d’œuvrer désormais pour la protection de cette source.
« Nous saluons cette initiative venant de nos enfants, c’est nous qui devrions faire cela mais, malheureusement on n’a pas eu cette idée. Sinon, aujourd’hui, vous aurez trouvé cette source reboisée. Donc, nous sommes très contents de cet acte, nous les encourageons.
Nous allons mettre tous nos efforts à profit pour protéger cette source contre le feu de brousse, contre les coupes abusives de bois, parce que c’est le plus grand marigot qui sert beaucoup de villages », s’est-t-il engagé.
Il faut par ailleurs noter que ces jeunes natifs et ressortissants de la ville de Fria ont été par la suite reçus par le préfet Alpha Oumar Cissé, qui n’a pas hésité de faire savoir sa détermination à accompagner les initiatives portées par cette couche de sa ville.
De retour de Fria, Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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