En séjour en France, l’artiste-politique, Elie Kamano a abordé les sujets de l’actualité guinéenne essentiellement consacrée sur la dernière manifestation du FNDC soldée par des cas de morts, des blessés, et de destruction des biens publics.
Sur le plateau de TV5 Monde, le leader politique a d’abord indiqué que le FNDC, organisateur de cette protestation pour l’instauration d’un cadre de dialogue et un retour à l’ordre à l’ordre constitutionnel, a sa part de responsabilité dans les violences survenues sur le long de l’axe le prince. Par contre, il a dit ne pas croire que des balles réelles aient été utilisées contre les manifestants.
« Naturellement le FNDC a une part de responsabilité dans ces manifestations. Il faut parler de l’essence de cette histoire. Qu’est-ce qui nous a amené là ? La junte peut commettre des erreurs, il n’y a aucune action humaine parfaite. Question du journaliste ‘’Comme tirer des balles réelles contre les manifestants ?’’ ça, je n’y crois pas. Cette fois-ci, je ne crois pas qu’il y a eu des balles réelles qui ont été utilisées. Question du journaliste : ‘’Il y a eu 5 morts pourtant ?’’ Je ne pourrais pas confirmer cela. Mais, ce que je sais, j’ai appris comme vous qu’il y a eu 5 morts, la justice a fait une déclaration qu’une enquête allait être ouverte pour situer les responsabilités. Maintenant, à dire que ça été cilement fait par les forces de l’ordre ou tirer sur les gens, ça… », dit-il.
Une semaine après cette manifestation qui a secoué Conakry, les leaders du FNDC notamment Foniké Menguè et Ibrahima Diallo sont toujours en détention. Elie Kamano y voit plutôt leur responsabilité dans la descente des enfants sur le terrain de manifestation.
« Je sais que la détention, c’est l’exception. Mais, comme je l’ai dit tout à l’heure, il faut voir l’essence même de cette situation. Il y a des personnes qui ont poussé des enfants de 17 ans, de 15 ans, des mineurs à la rue pour des intérêts personnels, ça n’a rien à avoir avec le combat national. Le combat, il faut le mettre dans un contexte aujourd’hui dans cette transition. C’est-à-dire que, voilà des hommes qui ont leurs épouses qui travaillent au CNT et partout dans le gouvernement, mais qui demandent des faveurs, qui demandent quelques leviers du pouvoir qui n’ont pas accès à leur demande et qui veulent rendre le pays ingouvernable. Donc, pour moi, le combat, il est autant légitime quand on doit se battre pour une cause nationale, il est illégitime lors qu’il concerne que personnes qui pensent que le combat qui a été mené contre Alpha Condé, qu’ils sont les principaux acteurs qui l’ont mené, qu’ils méritent mieux aujourd’hui, qu’ils méritent la tête du CNT, qu’ils méritent d’avoir beaucoup plus de postes de responsabilité dans le pays, ça ne marchera comme ça.
On est dans une exception, la manifestation est un droit constitutionnel en Guinée, je n’ai pas le pouvoir de dire qu’on doit interdire les manifestations, il faut forcément un contrepouvoir, ça c’est clair. Mais, faudrait-il que ça soit fait dans les règles de l’art. Cela veut dire que lorsque aujourd’hui, nous voyons des personnes qui se lèvent pour instrumentaliser une partie de l’opposition qui a tout son intérêt aussi à faire ces manifestations, parce qu’elle considère qu’il y a eu une chasse aux sorcières contre Cellou Dalein Diallo, alors là ça devient compliqué ».
Fodé Camar pour avenirguinee.org