À travers une élection organisée mercredi, 16 Août, sur l’ensemble du territoire national pour l’installation des bureaux communaux de la jeunesse, Fodé Karamo Kaba a été élu à la tête du conseil Communal des jeunes de Matoto avec 74% de suffrage valablement exprimé.
Diplômé en gestion à l’Université Kofi Annan de Guinée avec un Master 2 en audit contrôle de gestion à l’institut supérieur d’entrepreneursheap et de gestion de Dakar, présentement président exécutif de la jeune chambre internationale Conakry trésor, Karamo s’est exprimé sur le processus de son élection, les projets qu’il entend réaliser et ses ambitions dans une interview qu’il a accordée à la rédaction d’avenirguinee.org ce lundi 28 août.
D’entrée, il a fait savoir que : « ça n’a pas été du tout facile car, je suis arrivé à Matoto avec un premier handicap, celui de la localisation de l’impact. Je suis plus actif dans la commune de Ratoma qu’à Matoto où c’était plus facile pour moi de convaincre des jeunes, d’avoir accès aux autorités parce qu’on se connaissait avec des activités que j’ai menées dans la commune. Je suis arrivé à la commune de Matoto parce que ma résidence est à Matoto et les textes sont très clairs là-dessus. Sans connaître un grand nombre de personnes, donc il fallait vite résoudre cet handicap. Comment le résoudre ? C’est d’être en contact avec les jeunes très rapidement. Et, les réunions qui avaient été initiées par tel ou tel candidat, j’ai tout de suite pris part pour faire valoir mon talent, mes expériences et mes capacités. Cela a fait que je n’étais pas initiateur de ces coalitions mais, de façon naturelle, le consensus s’est dégagé autour de ma personne au sein même de ces coalitions. Donc, à la veille des élections à compter d’un consensus qui s’est soldé par un vote, j’ai été élu pendant ces élections. Et, le lendemain il y a des candidats au sein de ce consensus là qui ont remis cet accord en jeu et qui sont revenus se présenter, et comme sans surprise, j’ai pu m’imposer avec 74% de suffrage », a-t-il largement relaté.
À l’image de chaque élection locale, certains concurrents dénoncent toujours les résultats. C’est dans cette démarche qu’un groupe de jeunes a transmis un document à Mme la gouverneure de la ville de Conakry pour faire entendre leur mécontentement. Une plainte dans laquelle le président du CCJ de Matoto, Fodé Karamo Kaba est accusé pour falsification d’âge et autres irrégularités.
Répondant à ses détracteurs, ce jeune visiblement ambitieux et dévoué pour la cause des jeunes de sa commune a dit que cette accusation est un « faux débat ».
« Ceux-là qui ne sont pas d’accords avec mon élection peuvent s’adresser à ceux qui ont organisé ces élections, comme ça ils viendront répondre sur les questions concernant les irrégularités. Mais, pour ce qui est de ma personne qui a été indexée, ils parlent d’une question d’âge. Je suis formel là-dessus, je suis né le 25 janvier 1994 à l’hôpital régional de Kankan, c’est vérifiable, ma naissance a été déclarée après une semaine à l’état civil de Kankan, ils peuvent également aller vérifier. Par ailleurs, j’ai étudié à MOLASY, à Sainte Marie, j’ai étudié à Kofi Annan; je peux avoir l’intelligence de falsifier mes dossiers mais je ne peux pas aller à tous ces endroits pour corriger; il y a des institutions sérieuses avec lesquelles j’ai collaboré quand-même. Donc, c’est vraiment un faux débat »
Le mercredi 30 août, » poursuit-il, je serai candidat pour la présidence au niveau régional. Donc, je suis en pleine campagne, je nourri des alliances et cela ne se fait pas seul. J’espère que je serai élu et qu’en candidatant au niveau national pour représenter Conakry, je pourrais passer président national du Conseil National des Jeunes », affiche Karamo Kaba dans ses ambitions.
Parlant de ses projets pour les jeunes de Matoto en particulier et ceux de la Guinée en général, M. Kaba dit que l’une de ses priorités est d’unir les jeunes autour d’un idéal afin de recenser leurs préoccupations majeures pour trouver des mesures idoines.
« En ce qui concerne la commune de Matoto, le plus urgent c’est d’unir l’équipe qui a été élue et définir un plan d’action. Et, ce plan d’action tiendra compte des aspirations des jeunes. Donc, il faut aller auprès d’eux, recueillir leurs avis, connaître leurs problèmes et faire des propositions. Vu que Matoto n’est pas un cas isolé, les problèmes de la jeunesse de Matoto sont certainement les mêmes problèmes ailleurs. Certes, il peut y avoir des particularités mais les problèmes essentiels sont les mêmes par tous: Il y a des problèmes de manque d’emploi, l’entrepreneuriat, de la santé et le bien-être des jeunes en terme d’alcoolisme, de tabagisme, de violences basées sur le genre, de l’excision etc…
Nous avons déjà des axes prioritaires sur lesquels nous comptons nous prononcer mais on va aller à la rencontre des jeunes pour recueillir leurs besoins spécifiques et essayer de les formuler en projet afin que la solution soit pérenne parce que la cible sera impliquée à l’identification même du problème », a-t-il manifesté. Et, d’ajouter, « Il faut noter que l’une des premières missions du conseil communal, régional ou national des jeunes, c’est d’amener les jeunes à participer à la vie de la nation mais c’est aussi amener les dirigeants à tenir compte des aspirations de la couche juvénile dans les prises de décisions ».
Dans un langage franc, il demande à la jeunesse communale, régionale et nationale de lui porter confiance. Car, la question de jeunesse ne doit pas être une question de réseau pour laisser en cause les compétences.
« La jeunesse peut compter sur moi, ceux là qui ne me connaissent pas, qui me découvrent pour la première fois peuvent douter, c’est normal. Mais, quand on doute de quelque chose, on n’a deux moyens: c’est de courtoyer la personne pour en savoir plus ou se renseigner auprès des autres qui l’ont connu.
Surtout ils doivent garder à l’esprit que le choix qu’ils doivent faire doit être objectif, si jamais c’est des questions de commune, c’est des questions ethniques, c’est des questions d’amitié et de fraternité qui doivent se désigner de président et des dirigeants du conseil des jeunes à différents niveaux, par endroit on échouera et on laissera les meilleurs profils pour des questions de réseaux. Et, face à notre conscience, face à l’histoire on doit décider en conséquence », s’est exprimé Fodé Karamo Kaba.
Concluant son intervention, le futur candidat à la présidence du conseil régional et national des jeunes (CNJ) a livré un message en ces termes:
« Mon message c’est un message d’union, un appel à l’action que je dirais un appel aux sursceaux patriotiques. Nous avons la lourde responsabilité de contribuer positivement à la mise en place du conseil national des jeunes qui est arrivé pour la première fois à cette étape du processus. Ça n’a pas été facile, nos aînés ont essayé et échoué par endroit. C’est pourquoi nous devons éviter tout ce qui est question éthnique qui va contribuer à saper les efforts qui sont déjà faits. En tant que jeunes, nous évaluons les programmes, les propositions, les profils des jeunes et décidé en conséquence », a t-il martelé.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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