Ce mardi, 31 mai, à l’occasion d’un panel organisé à son siège, le conseil national de la transition dirigé par Dr Dansa Kourouma a échangé avec des acteurs politiques autour du bilan des 100 jours de sa gestion, ses missions, mais aussi les perspectives.
Devant les conseillers nationaux et ces acteurs de la vie politique, les panelistes sont largement revenus sur les contours des missions, du bilan et des projets futurs du CNT.
Sur la question de l’élaboration future d’une constitution qui reflète les réalités de la Guinée, le CNT dit avoir consulté en avant, toutes les composantes sociales pour recueillir leurs avis et leurs vœux. Dans le même cadre, indique le président du CNT, l’organe de législation a entamé des démarches et trois pays africains sont choisis pour des études.
« …Nous sommes en discussion avec d’autres experts dont les constitutionnalistes sénégalais et d’autres experts africains qui apporteront aussi leurs expertises. Tout ceci complété par des voyages d’études que nous allons effectuer dans trois pays africains qu’on a pas choisis au hasard : c’est le Rwanda, le Ghana et le Bénin.
Nous allons toucher les réalités; il ne s’agit pas de savoir quels sont les atouts qu’il faut mettre dans la constitution, mais quelle est la pratique constitutionnelle dans ces pays. Pourquoi dans ces pays, les populations, les institutions et les autorités respectent la constitution ? Pour moi cette expérience est d’autant plus importante que la consistance du texte constitutionnel lui-même parce qu’il y a une culture constitutionnelle qu’on doit cultiver dans notre pays », martèle Dansa Kourouma.
Et d’ajouter : » Notre volonté est de faire de telle sorte que les institutions issues de la nouvelle Constitution soient conduites par des guinéens intègres », a conclu le président du CNT.
Prenant la parole à cette occasion, Dr Saliou Bella Diallo, président du parti AFIA, a attiré l’attention des conseillers nationaux sur ce qui, selon lui, doit prévaloir dans les démarches de l’institution.
« J’attire l’attention de l’institution d’agir en fonction des diagnostics. Prenez l’exemple sur la refondation de l’administration, le CNT assure le contrôle de l’action gouvernementale. Il faut des diagnostics réels exhaustif. Et, le président du CNT est un compétent médecin que nous avons formé. Donc, il sait que sans diagnostic, on ne peut pas traiter une maladie », indique le président du parti AFIA.
Le président du parti BL, au sortir de la salle du 28 septembre de l’hémicycle, s’est réjoui de cet échange et a apprécié le déplacement qu’a effectué le CNT à l’intérieur du pays.
» Je crois que c’est un excellent exercice, une innovation qu’il faut apprécier. Nous sommes sur l’arène politique, nous menons les débats parfois avec plus ou moins de passion… Quand j’ai écouté les panelistes à travers les thématiques abordées, j’ai compris qu’on avait raison de penser à ce que d’autres en face de nous pense également.
Beaucoup avaient fustigé la sorti du CNT à l’intérieur du pays. Pour eux, se déplacer sera simplement aller gâter l’argent public ou gagner du temps. Mais, lorsque nous avons écouté les conseillers, nous avons compris qu’on a eu raison nous autres de soutenir qu’on aille écouter les guinéens à la base…Nous encourageons cette ouverture du CNT », a martelé Dr Faya Milimono.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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