Un événement tragique a secoué la mine de Sidikila, localisée dans le district de Balandougouba, à plus de 125 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Mandiana. Le jeudi 1er février, dix orpailleurs, dont un enfant, ont été pris au piège dans un éboulement survenu dans une ancienne mine d’or, pourtant interdite d’exploitation par les autorités locales.
Keita Siaka, le maire de la commune rurale de Balandougouba, a livré son témoignage sur cette tragédie : « Effectivement, dix personnes ont perdu la vie lors de l’éboulement dans une mine du district de Sidikila. L’incident s’est produit aux environs de 13 heures. Compte tenu de la gravité de la situation, l’intervention des engins lourds et des bulldozers des sociétés minières opérant dans la région a été nécessaire pour retrouver les corps. Parmi les dix victimes, on dénombre quatre ressortissants burkinabè, un Malien, et cinq autres membres d’une même famille originaires du district de Sidikila. Il est crucial de noter que cette mine, où s’est produit l’éboulement, était sous surveillance. Cependant, certains orpailleurs de la zone contournent régulièrement les gardiens des mines pour s’y aventurer… C’est la première fois dans l’histoire de cette localité que nous sommes confrontés à un éboulement aussi meurtrier. Même les sages, notables et doyens locaux nous l’ont confirmé. Dans toute la zone de Balandougouba, les éboulements les plus tragiques n’avaient jamais dépassé trois morts », a-t-il dit chez nos confrères de guineenews.
Devant cette catastrophe, le maire de Balandougouba a lancé un appel émouvant aux mineurs artisanaux, les incitant à solliciter auprès des autorités nationales la déclaration d’une journée de deuil national. « Nous sommes réellement attristés et abattus face à ce drame sans précédent. L’ensemble de la sous-préfecture de Balandougouba est plongé dans le deuil. La population est inconsolable. Nous serions profondément reconnaissants si les autorités acceptaient d’instaurer une journée de deuil en mémoire de nos victimes. Cependant, il est essentiel de rappeler aux orpailleurs de cesser de défier les décisions interdisant l’exploitation de certaines mines. C’est un risque considérable pour leur sécurité. Je leur demande instamment de préserver leurs vies face à la tentation du matériel », a-t-il plaidé.
Fodé Camara pour avenirguinee.org