C’est à travers une conférence de presse animée mardi, 12 septembre, que les organisateurs ont annoncé les couleurs du 22ème congrès international et exposition de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Environnement (l’AAEA).
Autour du thème, « Soutenir le développement humain en Afrique à travers les investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement » cette rencontre s’est tenue dans un réceptif hôtelier de Conakry. Elle est prévue du 18 au 22 février 2024.
Ce 22ème congrès est un évènement d’envergure internationale qui s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat, qui a conduit le gouvernement à entreprendre une vaste refonte de l’Etat pour atteindre les objectifs de développement durable dans tous les secteurs.
Parlant de l’aspect commercial de cet événement, Aboubacar Camara, Directeur Général de la SEG et président du congrès, veut en faire de ces journées d’expositions une foire.
« Quand vous organisez un baptême, c’est vous qui préparez tout, vous recevez les invités, ils viennent manger en bénissant pour vous après ils s’en vont. Mais, pour nous ce congrès c’est une foire. C’est la foire à mettre un peu en valeur les questions d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Nous avons un savoir-faire, nous avons un potentiel, nous avons des difficultés mais les gens viennent pas pour que nous les montrons ceux dont nous souffrons tous les jours mais c’est aussi leurs prouver ceux dont nous sommes capables d’offrir. Ce congrès a plusieurs dimensions en termes d’impact… », dit-il.
Poursuivant, il se demande « Pourquoi les gens sont étonnés que la Guinée ne puisse avoir de l’eau potable ? Nous sommes la plus grande réserve, nous sommes le plus grand producteur d’huile de palme mais, nous ne connaissons aucun acheteur. La plupart des fleuves prennent leurs sources chez nous mais, nous n’avons pas d’entreprise connue au niveau international et au niveau sous-régional capable d’offrir des infrastructures. Normalement aujourd’hui, la Guinée devrait être avec tous ces potentiels qui vend son savoir-faire en matière de construction d’infrastructures hydrauliques au pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali etc… » a enrichi le DG de la SEG.
Ce congrès de l’Association Africaine de l’Eau et de l’assainissement est l’un des plus grands rassemblements mondiaux dédiés à la gestion durable de l’eau, de l’assainissement et des ressources hydriques. C’est pourquoi, droit dans ses bottes, M. Aboubacar Camara, Président de ce 22ème congrès, affirme que, « pour ce congrès, on s’est dit que l’un des avantages c’est d’abord la promotion et la mise en valeur de certaines entreprises. Avec ce congrès, on n’a commencé avec l’appui du ministère à mettre un peu en valeur et à inciter les opérateurs et d’autres entrepreneurs guinéens à s’intéresser au secteur de l’eau dans la mesure où la priorité dont on parle à date qui est devenue quelque chose de fondamentale et cruciale pour le gouvernement, il faut qu’on se lève tous à tous les niveaux pour donner de l’eau aux guinéens », veut-il.
M. Ouo Ouo Koulemou est le Président du comité local d’organisation. Dans sa prise de parole, il a informé que, « le 23 de ce mois, l’association va lancer officiellement la tenue du congrès en Guinée et à Conakry. Quand on aura lancé, en novembre prochain, l’association va regrouper tous ses experts pour tenir un conseil scientifique et technique ici à Conakry. Ces experts viendront nous voir pour savoir à quel niveau des préparatifs lois en sommes. Quel est l’implication des autorités, un facteur important. Quand c’est le pays qui organise, c’est les autorités qui appuient l’organisation. Donc, nous allons recevoir ce conseil, nous allons evaluer et l’étape que nous traversons aujourd’hui fait parti des préparatifs du congrès. Après ce conseil scientifique, nous allons nous orienter directement vers la tenue du congrès », a-t-il déclaré.
Courant ces 5 jours, plusieurs activités seront menées dont entre autres l’animation des forums par des jeunes et femmes professionnels venus des pays membres de l’association.
Prenant la parole au nom du ministre de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures, M. Pépé Patrice LOUA, conseiller chargé de l’eau a fait un rappel.
« Nous venons de très loin, notre pays en matière d’eau tout le monde le sait le château d’eau de l’Afrique occidentale mais robinet sec. Le moment est venu de prendre toutes les dispositions nécessaires afin qu’au niveau de ces robinets l’eau coule. C’est cette démarche que nous avons amorcée, il ya pratiquement un ou deux ans et ça continue », a laissé entendre.
Et d’ajouter, « Quand le feu général Lansana Conté venait au pouvoir, on n’avait que 7 villes sur 34 qui avaient de l’eau. Après 25 ans d’exercice, nous sommes passés de 7 à 25 et aujourd’hui nous sommes à 34 pratiquement, donc il ne reste que quelques villes qui n’ont pas d’eau deux principalement ».
Avec l’appui des autorités de notre pays. Je pense que nous sommes dans la dynamique de trouver les moyens nécessaires pour que les milliards soient trouvés et qu’en fin notre pays puisse avoir accès à l’eau potable comme on le souhaite. Et, c’est dans ce même cadre que ce congrès va être organisé au mois de février 2024. De loin, on nous connaît mieux mais de près, avec ce congrès, nous allons être encore plus connus, visités et nos problèmes vont être clairement définis, cela va permettre à nos hôtes chacun en ce qui le concerne de faire des propositions concrètes dans le sens à améliorer l’accès à l’eau potable dans notre pays », a dit le représentant du ministre.
Ainsi, M. Le conseiller en charge de l’eau du ministère de l’énergie a fait une invite en ces mots: « C’est l’occasion pour nous d’interpeller tout le peuple de Guinée, toutes les autorités afin que chacun puisse s’y mettre pour que cet événement du 22ème congrès soit un évènement qui va mobiliser les efforts pour qu’en fin donner de l’eau à notre pays », a t-il martelé.
Il faut rappeler que la Guinée est pays membre de cette association depuis 1980. Et, Selon la commission d’organisation, tous les stands qui doivent être installés au palais du peuple sont déjà occupés.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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