Après un long séjour à l’étranger, le leader du parti de l’Unité et la Liberté pour le Développement (ULD) a regagné Conakry ce samedi, 7 mai, aux environs de 19 heures. Ibrahima Sory Camara a été grandiosement accueilli à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, par les membres du bureau politique de son parti et les militants et sympathisants mobilisés à cet effet.
A sa descente de l’avion, l’homme politique s’est présenté au parterre de journalistes, pour se prononcer sur l’actualité sociopolitique du pays.
Se réjouissant tout d’abord de son retour au bercail, il a, dans la foulée, donné la position de son parti vis-à-vis de la durée de la transition (39 mois) proposée par le Colonel-président Mamadi Doumbouya.
Pour lui, si ces trente-neuf (39) mois peuvent suffir pour la junte de résoudre les problèmes majeurs du pays, son parti n’a pas d’objection.
« Le problème ce n’est pas les 39 mois, nous sommes tous conscients de la situation sociopolitique et économique de notre pays. Alors, s’il faut nécessairement les 39 mois pour essayer de gérer toute la situation qu’il faut pour mettre la Guinée sur les rails, moi je suis d’accord. Et, n’oubliez pas que le CNRD nous a donné raccourci; on était parti pour un 3ème mandat de 6 ans. Aujourd’hui, si vous calculez les 8 mois plus les 39 mois, cela fait près de 4 ans. Donc, je suis d’accord », a déclaré Ibrahima Sory Camara.
Sur la récupération des domaines de l’État engagée par le comité national de rassemblement pour le développement, ce jeune leader politique a indiqué que : » Ce qui est pour vous c’est pour vous; ce qui est pour moi c’est pour moi; ce qui est pour l’Etat, c’est pour l’État. Alors, s’il s’agit de récupérer ce qui appartient à l’État, je suis parfaitement d’accord. Vous savez, ce n’est toujours pas facile quand il s’agit de ces situations pareils. Mais ce qui reste clair, ce qui appartient à César, on donne à César ».
Au-delà des sujets abordés ci-haut, le leader du parti ULD a lâché quelques mots sur la moralisation de la gestion de la chose publique. Ce, en se penchant sur le cas des anciens dirigeants écroués par la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
« Il faut qu’il y ait d’abord une prise de conscience. Si nous voulons un État de droit, nous sommes tous conscients des conséquences de ces crimes économiques; il n’y a jamais eu de justice. Alors, si le CNRD s’engage à lutter contre ça, moi je ne peux que me réjouir. Je suis vraiment peiné pour les familles de tous ceux qui sont concernés par la situation mais, la loi reste la loi et c’est dans l’intérêt de toute nation », a conclu Ibrahima Sory Camara
Il faut noter qu’après l’étape de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, le président Ibrahima Sory Camara s’est dirigé à son domicile, à Sangoyah, accompagné d’une forte mobilisation.
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.org
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