Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 décembre 2024, la petite localité de Djatelah, située dans la commune urbaine de Siguiri, a été le théâtre d’un drame qui suscite une vive émotion. Koumba Kamano, une jeune femme âgée de 22 ans et mère de deux enfants, a trouvé la mort à la suite d’une altercation avec son ex-petit ami. Ce dernier, soupçonné d’être impliqué dans le décès, a été arrêté sur les lieux.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’ex-petit ami de Koumba Kamano a déclaré avoir entretenu une longue relation amoureuse avec elle, débutée lorsqu’il était conducteur de taximoto. Durant cette relation, Koumba Kamano était tombée enceinte, mais l’enfant n’aurait pas survécu à l’accouchement. Cet événement tragique aurait entraîné des tensions, conduisant à leur séparation.
Cependant, les deux anciens partenaires continuaient de vivre dans la même localité, ce qui aurait alimenté un climat de méfiance. Le suspect a affirmé que la victime l’espionnait régulièrement, ce qui aurait provoqué plusieurs confrontations. La nuit du drame, une dispute aurait éclaté après que Koumba Kamano se serait à nouveau rendue près de la chambre de son ex-compagnon.
Le suspect a expliqué que Koumba Kamano l’aurait poussé lors de l’altercation, et qu’en la repoussant à son tour, elle aurait chuté sur une pierre, se blessant gravement à la tête. Transportée à l’hôpital, la jeune femme a succombé à ses blessures peu après son admission.
Le Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin légiste, a confirmé que Koumba Kamano est décédée des suites d’un traumatisme crânien sévère. Toutefois, il a précisé que des blessures ont également été constatées sur les lèvres de la victime, ce qui laisse place à des questions sur la nature exacte des événements ayant conduit à sa mort.
Le médecin a qualifié le décès de « mort suspecte », ajoutant que l’enquête en cours devra déterminer les responsabilités et les éventuelles circonstances aggravantes.
Le corps de Koumba Kamano a été remis à sa famille pour l’inhumation. De son côté, le suspect est actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Siguiri. Ce drame a suscité une forte émotion au sein de la communauté de Djatelah, où la jeune femme était connue.
Les autorités locales ont appelé la population à la patience et au respect de la procédure judiciaire en attendant les conclusions de l’enquête. Cette affaire met une fois de plus en lumière la nécessité d’un dialogue renforcé autour des violences interpersonnelles et des conflits conjugaux dans les communautés.
En attendant les résultats de l’investigation, les habitants de Siguiri et de Djatelah s’interrogent sur les circonstances exactes de cette tragédie qui a coûté la vie à une jeune femme, laissant derrière elle deux enfants orphelins.
Fodé Camara pour avenirguinee.org