Ainsi, n’ayant rien à se reprocher, Dr. CISSÉ s’est volontairement et immédiatement rendu dans les locaux de la DCIJ, où, sans aucune forme de procédure, il a été soumis à un interrogatoire musclé autour de prétendues malversations financières portant sur un montant de 1.277. 726.940 GNF.
Or, Dr. CISSE a démontré devant les enquêteurs, avec preuve à l’appui, que ledit montant est actuellement cantonné de façon intacte sur l’un des comptes bancaires de la CNPS et non sur son compte bancaire personnel.
En dépit de son innocence, les enquêteurs préliminaires ont privé Dr. Fodé CISSÉ de sa liberté du 29 avril au 9 mai 2022, soit 11 jours, sans lui reconnaître son droit élémentaire à l’assistance d’un avocat dès l’instant de la privation de liberté.
Aussi, la notification de la garde à vue, le respect de sa durée et la prolongation de celle-ci, tels que prévus par les dispositions de l’article 134 du Code de procédure pénale, ont été savamment bafoués à la DCIJ.
Pire, bien qu’il bénéficie du principe sacrosaint de la présomption d’innocence, Dr. CISSÉ a été limogé de son poste par un décret du 5 mai 2022 sous prétexte des faits de détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écritures publiques et complicité, alors que ces infractions n’apparaissent nulle part dans les procès-verbaux d’audition des 29 avril et 4 mai 2022, établis par les enquêteurs de la DCIJ.
Face à ces violations graves et inadmissibles des droits de l’homme, et plus particulièrement des garanties procédurales, en ma qualité de conseil de Dr. CISSÉ, je dénonce avec force ces pratiques d’un autre âge qui sapent les fondements d’un procès juste et équitable, et espère que toutes ces irrégularités relevées ci-dessus seront ultérieurement réparées par la nullité de la procédure et la mise en liberté immédiate de Dr. Fodé CISSÉ.