Arrivé au pouvoir le 5 septembre 2021, le président de la Transition, le Gl Mamadi Doumbouya, avait promis de rendre le pouvoir après une transition de trois ans, conformément à l’accord conclu avec la CEDEAO. Cependant, l’évolution récente de la situation laisse planer des doutes sur la tenue de cet engagement. En effet, des mouvements de soutien appelant le Gl Doumbouya à se porter candidat aux prochaines élections se multiplient.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, l’ancien ministre et président du Front National pour le Développement (FND), Alhoussein Makanera Kaké, a été interrogé sur la nécessité pour le chef de l’État de respecter son engagement. Sa réponse a suscité des débats, car il a relativisé l’importance de maintenir une parole donnée, établissant une analogie audacieuse avec des changements dans les textes sacrés.
Pour Makanera, il n’y a rien d’alarmant à ce qu’un engagement soit révisé en fonction des circonstances. Selon lui : « Dieu lui-même a fait sortir des versets qu’il a ensuite changés. Le Prophète lui-même a dit des choses qu’il a modifiées. »
Une déclaration controversée qui, selon lui, souligne que les êtres humains, par essence, doivent pouvoir ajuster leurs engagements en fonction des réalités.
Makanera a ajouté qu’il ne fait pas confiance aux personnes rigides dans leurs engagements : « Je ne suis pas une personne qui ne change jamais ses propos. Sinon, elle se prend pour Dieu. Quand j’entends quelqu’un dire : “Si moi je dis quelque chose, je ne change pas”, j’ai peur de lui. »
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org