Souleymane Abedi, entraîneur adjoint du Syli National, a tenu ce jeudi une conférence de presse à son domicile situé à Kakimbo. L’objectif était de répondre à Ibrahima MARCO Bah, secrétaire général du Hafia FC, suite aux allégations portées contre lui concernant le transfert de Mohamed Chérif à l’Étoile Sportive du Sahel, club tunisien.
D’entrée de jeu, Souleymane Abedi a commencé par rejeter les accusations du secrétaire général : « Mohamed Chérif est mon joueur. C’est moi qui l’ai formé depuis 13 ans, bientôt 14. Je suis le fondateur et propriétaire de l’académie, ainsi que son président. Je ne suis ni un manager ni un agent, mais je cherche des promotions pour mes jeunes joueurs. Vous savez que beaucoup de clubs n’ont pas de partenariats aujourd’hui pour aider les jeunes. Chérif était sous contrat de deux ans avec le Hafia FC. C’est moi qui l’ai envoyé en commun accord avec le secrétaire général de l’académie. Tout le monde a donné son accord, y compris le joueur. », a expliqué le coach Abedi.
Concernant leur désaccord sur les 30%, le technicien du Syli a souligné : « Nous étions d’accord sur beaucoup de choses avec le Hafia. Le transfert s’est fait sans problème, et le joueur a disputé les deux saisons. Avec ce monsieur Marco Bah, il était prévu un pourcentage de 30% à la revente, mais cela n’a pas été respecté. Il m’avait donné une convention qu’il devait changer, mais pendant deux ans, il ne l’a pas fait. Quand je l’appelle, il ne répond pas. »
Sur la même lancée, Souleymane a dénoncé « l’irresponsabilité » de Marco Bah : « Il m’a même demandé de faire une proposition sur l’entête de l’académie, ce que j’ai fait. J’ai envoyé la proposition, mais pendant deux saisons, il n’a rien fait. Il n’y a plus de confiance entre moi et une personne qui met deux ans sans changer la convention. Après la saison, un club algérien était intéressé par le joueur. Je leur ai dit d’attendre, après les Jeux Olympiques, nous en discuterons. Ils m’ont envoyé un document sur le pourcentage à la revente du joueur. Je n’avais pas encore discuté avec les dirigeants du Hafia, qui voulaient prolonger le joueur. »
À propos des 5000 dollars, Souleymane a clarifié : « Depuis la fin de la saison, je n’ai jamais échangé avec ce monsieur Marco sur l’affaire Chérif. Je ne l’ai jamais appelé, et il ne m’a jamais contacté pour discuter du cas Chérif. C’est le président délégué, monsieur Flex, qui m’a appelé. Il m’a dit qu’ils voulaient prolonger le contrat de mon joueur. Je lui ai expliqué que le joueur devait aller en Algérie, où tout était déjà arrangé (salaire, prime de signature, etc.). Ils m’ont même envoyé 5000 dollars pour acheter du matériel pour l’académie, pas pour le transfert. Ils ont aussi envoyé deux jeunes de l’académie pour suivre une formation avec l’équipe réserve. J’ai dit à monsieur Flex que si le joueur pouvait rester avec eux, je discuterais avec lui. Si vous pouvez restituer les 5000 dollars que j’ai pris pour acheter le matériel, je les rendrai aux Algériens, et Chérif continuera avec vous. Nous étions d’accord. Mais entre-temps, ils ont continué à contacter le joueur dans mon dos, en lui faisant des propositions : un salaire de 25 millions, un véhicule, 20 000 000 GNF comme prime de signature. Le joueur m’a tout expliqué. Il m’a dit : coach, après réflexion, je préfère qu’on parte à l’Étoile du Sahel. »
Accusé d’être un agent déguisé, Souleymane a répondu : « Je suis le fondateur de l’académie. Je fais ce qui est bon pour la carrière de mes joueurs et pour mon académie. J’envoie mes joueurs là où je pense que c’est le mieux pour eux. S’il y a quelqu’un en Guinée qui m’a corrompu, que ce soit les présidents de clubs, les parents d’un joueur dans une sélection nationale, qu’ils montrent les preuves ou sortent devant les médias. »
Très déçu, Souleymane Camara a annoncé qu’il portera plainte dans les prochains jours, espérant que justice sera rendue : « C’est de la diffamation. Il y a des personnes qui vont suivre la procédure. Le football est censé rassembler les gens, pas les diviser. Nous allons porter plainte. Nul n’est au-dessus de la loi. Nous répondrons devant les autorités. S’il a raison, il apportera les preuves. Si c’est moi qui ai raison, la justice tranchera. Quelqu’un va suivre la procédure discrètement, et nous verrons ensuite. », a-t-il conclu.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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