Dans son ambition d’élaborer une constitution qui ressemble et qui rassemble les guinéens, le Conseil National de la Transition, sous le leadership de son président Dr Dansa Kourouma, continue de recevoir les propositions des acteurs à tous les niveaux. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du débat d’orientation Constitutionnel qui connait la participation de la majeure partie des conseillers nationaux.
Ce lundi, 29 mai, ce sont les acteurs du Monde Académique qui ont ouvert le bal de la semaine. Et, la séance a débuté par le discours de proposition du directeur général de L’IRLA.
Dans son document qui va être mis à la disposition du CNT, un accent particulier est mis sur la promotion des langues locales.
» Que la constitution fasse clairement mention des huit (8) langues nationales qui ont fait l’objet de large description et de promotion, notamment par l’école : Maninkakan, Pular, Kisiei, Kpelewoo, Loma, Oneyan, Sosoxui et Wamey ;
– Le respect et la prise en compte du multilinguisme dans la conduite des activités menées par les pouvoirs exécutif et législatif ;
– L’utilisation des langues du terroir par le système éducatif, comme moyen d’amélioration de l’éducation de base, formelle et informelle, l’objectif étant de pallier aux insuffisances de l’enseignement exclusivement donné en français et de favoriser l’accès à la lecture, à l’écriture et à l’école pour tous », a déclaré Mohamed Bintou Keita », propose-t-il.
Au nom de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, prof Diallo est venu avec 11 propositions dont entre autres :
– » La protection des droits fondamentaux de l’homme;
– La séparation du pouvoir, l’organisation et l’indépendance de la justice;
– Prévoir de créer une juridiction constitutionnelle autonome pour garantir le respect de la constitution;
– Renforcer le système électoral et du mode de scrutin;
– Revoir le mode de financement des élections;
– Prévoir une gouvernance performante, transparente et responsable;
– Renforcer la décentralisation;
– Encadrer des partis politiques ;
– La protection des l’environnement et le développement durable
– Combler le vide constitutionnel existant de 1958 à 1990″, a cité Professeur Alpha Abdoulaye Diallo.
À son tour, Seydou Marico Sidibé, président de l’Union Nationale des Étudiants de Guinée propose dans ses recommandations un mandat de 6 ans renouvelable une seule fois. Il a aussi demandé d’améliorer le budget national de l’éducation à 25%.
» La future constitution devrait mettre en place des mécanismes garantissants l’accès précoce à l’éducation pour les enfants ainsi que des mesures contraignantes pour les parents qui refusent de scolariser leurs enfants. L’enseignement des langues maternelles dès l’école primaire. Augmentation du budget alloué à l’éducation. L’éducation étant une priorité majeure l’État doit allouer les ressources nécessaires. Pour renforcer le budget de l’éducation nous les étudiants guinéens proposons d’affecter au moins 25% du budget national annuel à l’éducation. Cela permettra de financer la recherche et d’encourager les études post-universitaire, de construire les écoles aux standards internationaux, d’améliorer les conditions de vie des apprenants et enseignants.
Sur la durée du mandat présidentiel, » la démission du président avant la fin de son mandat. Le président en exercice devrait démissionner au moins trois (3) mois avant la fin de son mandat s’il souhaite se présenter pour un nouveau mandat. Les élections devraient être organisées par le président de l’assemblée nationale qui disposerait des pouvoir spéciaux définis par la constitution.
Nous recommandons, nous étudiants de Guinée, de confier la gestion des élections à une administration disposant des compétences renforcées et d’une autonomie de gestion. Cela permettrait de réduire progressivement les coûts des élections grâce à la modernisation et à la continuité des services. Nous proposons de fixer la durée du mandat présidentiel à six (6) ans renouvelable une seule fois ».
Depuis l’hémicycle, Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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