Le tribunal de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma, a condamné ce mardi 29 octobre 2024, Abdoulaye Djibril Bah, 24 ans, à une peine de trois mois de prison avec sursis et à une amende d’un million de francs guinéens. Ce dernier, détenu à la maison centrale depuis le 16 octobre, était accusé d’avoir violenté sa sœur, Kadiatou Diallo.
Lors de l’audience, le prévenu a d’abord nié les faits qui lui étaient reprochés avant de se rétracter en reconnaissant les avoir commis. Il a relaté les événements ayant conduit à cette altercation : « Oui, je reconnais l’avoir frappée. Quand je suis rentré du travail, j’ai trouvé qu’elle avait cuisiné du lafidi. Je lui ai alors demandé combien le vieux lui avait donné pour les dépenses. Elle m’a répondu que cela ne me regardait pas. Nous nous sommes disputés et, plus tard, en chemin, elle m’a giflé. À mon tour, je lui ai donné des coups », a-t-il expliqué.
La plaignante, Kadiatou Diallo, 27 ans et mère de deux enfants, a confirmé les violences exercées par son petit frère, qui est en réalité son cousin. Elle a précisé avoir reçu une somme insuffisante pour le marché, ce qui l’a poussée à cuisiner un plat simple avant de partir travailler. « Quand je suis rentrée, il m’a demandé ce que j’avais cuisiné, et je lui ai répondu que ce n’était pas à lui de le demander. Par la suite, il m’a suivi, m’a insultée et m’a frappée jusqu’à me faire tomber. Cependant, je lui pardonne », a-t-elle déclaré, tout en présentant une lettre de désistement au tribunal.
La représentante du ministère public a demandé de retenir Abdoulaye Djibril Bah dans les liens de la culpabilité, requérant une peine de trois mois de prison assortis de sursis. Pour sa défense, le prévenu a exprimé des regrets et demandé pardon à sa sœur ainsi qu’au tribunal.
Après avoir écouté les parties, la juge a déclaré Abdoulaye Djibril Bah coupable des faits de violence. Il écope ainsi de trois mois de prison avec sursis et devra s’acquitter d’une amende d’un million de francs guinéens. Cette condamnation symbolique vise à encourager une réconciliation entre les deux parties, tout en rappelant l’importance de la non-violence au sein des familles.
Fodé Camara pour avenirguinee.org