A travers un décret lu sur les ondes des médias d’État dans la soirée du mercredi dernier, le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, a mis fin à la gestion des conseillers communaux sur toute l’étendue du territoire national. Les affaires courantes seront désormais gérées par les secrétaires généraux jusqu’à la mise en place des présidents des délégations spéciales.
Comment cette décision a été accueillie par le conseil national de la jeunesse de Guinée ? Quelle est sa volonté de s’impliquer dans la gestion des actions publiques dans les mairies ? Ce sont des questions qu’on a posées samedi à l’un des responsables du (CNJ -Guinée) Mamadou Saliou Barry, chargé de la planification, du suivi et de l’évaluation du conseil national des jeunes de Guinée (CNJ-Guinée).
Selon lui, « c’était prévisible parce que depuis quelques mois le gouvernement en a toujours parlé et donc je pense que c’était prévisible.
Par rapport à cette dissolution, nous nous penchons à deux volets. D’abord, c’est quelque chose qui n’honore pas beaucoup parce qu’après le mandat d’un élu, certains d’entre eux pouvaient avoir un second mandat. Alors on devrait organiser des élections pour mettre en place des nouvelles équipes dans les communes. Mais malheureusement ça n’a pas eu lieu et nous comprenons aussi parce que nous sommes dans une transition. Donc la dissolution était possible aussi pour atteindre un peu les problèmes à la base parce qu’aujourd’hui nous constatons les problèmes. Les conseillers communaux qu’étaient pas efficaces et ils n’arrivaient plus à faire le travail comme il faut. Alors nous saluons d’une part la dissolution de ces conseillers afin de donner un nouveau vent dans les différentes collectivités locales » déclare-t-il.
Concernant la mise en place des délégations spéciales, il rappelle qu’avant la dissolution des conseillers communaux, le gouvernement a demandé au service déconcentré, les gouverneurs préfets de s’impliquer pour la remontée des listes qui doivent être à la tête de ces différentes communes. « Ça on a vu. Quand on voit le document qui indique vraiment le nombre des structures intéressées par ces différentes délégations spéciales, nous voyons une bonne structure mais en revanche est-ce que l’applicabilité serait là ? » s’interroge-t-il.
Enfin, sur ses attentes de cette dissolution, Mamadou Saliou Barry déclare : « nous attendons une équipe qui peut faire de la Guinée, une équipe majoritairement jeunes. Aujourd’hui, 77,3% de la population est jeune. Donc vu cette importante partie de la population, je pense qu’il est très important de tenir compte de la jeunesse, l’impliquer dans ces délégations spéciales pour maintenir la paix et la cohésion sociale et surtout éviter la dépendance juvénile », a-t-il recommandé.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org