Depuis quelques jours, chaque leader d’opinion donne sa position sur le fait qu’il faut ou pas délocaliser le cadre de dialogue. Si les uns s’opposent, les autres estiment que le plus important est que tous les acteurs prennent part quel qu’en soit le lieu où il va se tenir.
Pour Dr Mamadi Onivogui, coordinateur du mouvement Elazologa et leader du FNDC, la libération de leurs camarades incarcérés à la maison centrale de Conakry est l’un des points de revendication qui devrait être pris en compte avant leur participation.
« Le FNDC avait fait des recommandations qui étaient claires. Si les recommandations du FNDC étaient prises en charge, on allait demander à aucun Guinéen de se déplacer de son pays pour aller négocier ailleurs. Mais, voilà maintenant que le CNRD ne voudrait pas vraiment jouer le rôle de l’arbitre, parce qu’on a l’impression qu’il veut faire avec des animateurs politiques plutôt qu’avec les acteurs politiques ; Parce qu’avec le multipartisme, le guinéen n’a pas compris. Il y’a eu une prolifération du nombre de partis politiques qui sont vraiment des vrais acteurs et il y’a d’autres qui sont là pour l’animation politique. Donc, je pense que cela fait plus deux fois, trois fois quand on parle de dialogue, c’est des animateurs politiques qu’on prend pour mettre à la face du monde et dire que le dialogue a eu lieu. Et, à chaque fois qu’ils le font, ça s’aboutit à un mort-né. Un dialogue qui ne va nul part, un dialogue infructueux. Donc, je pense que si le CNRD veut faire le vrai dialogue, c’est de prendre en charge des préalables : libérer d’abord nos frères qui sont en prison. Je ne parle pas de ceux qui sont poursuivis pour autres causes mais, ceux qui sont allés en prison par le fait de la gestion de la transition, doivent être libérés ; il faut faire de telle sorte que tout ce qu’on va entreprendre, que ça soit dans l’optique du retour rapide à l’ordre constitutionnel », dit-il.
Sur l’absence des leaders politiques Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, il souligne que « le problème, si on ne veut pas délocaliser ce dialogue, c’est de respecter les préalables que le FNDC a dit : Il faut que Cellou Dalein et Sidya Touré prennent part à ce dialogue. Le Front a été clair, nous nous sommes des activistes de la société civile, pour parler de dialogue, ce n’est pas le FNDC, tous les guinéens qui savent effectivement que parler politique ici c’est parler des partis politiques majeurs ».
En ce qui concerne une éventuelle délocalisation du dialogue, cet activiste de la société civile laisse entendre que « délocaliser ce cadre de dialogue à l’étranger ou organisé ici en Guinée, le dénominateur commun, c’est faire avec les acteurs politiques et non les animateurs politiques, c’est aussi clair. Si on veut faire avec les vrais acteurs politiques, tout le monde connaît les vrais acteurs politiques. C’est-à-dire un dialogue sans le trio (ANAD, FNDC-Politique, Rpg arc-en-ciel), c’est un dialogue mort-né. Les gens veulent le nier mais ça ne va pas marcher. Il faut libérer nos amis du FNDC qui sont en prison… », a-t-il clamé.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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