Réunis au sein de la » Convergence des Acteurs politiques Engagés dans le Cadre de Dialogue », des politiques et acteurs de la société civile ont débuté il y a quelques jours une tournée dans plusieurs ambassades établies en Guinée.
Ce vendredi, 12 mai, ils ont été reçus à l’ambassade des États-Unis en Guinée. Cette démarche consiste à rassurer ces représentations diplomatiques de la conduite de la transition par le CNRD, mais aussi demander leur soutien et accompagnement pour sa réussite.
Ibrahima Sory Diallo, leader de ( ADC-BOC), interrogé par un reporter d’avenirguinee.org à la sortie de cette rencontre tenue à huis-clos, est revenu sur les raisons de leur démarche.
» Nous avons l’ambition de partir à Abuja, pour régler le problème qui est entre la commission technique de la CEDEAO et la Guinée devant le président de la commission de la CEDEAO. Il faut d’abord faire une tournée. Et, nous avons rencontré l’ambassadeur d’Allemagne en Guinée, de la France en Guinée, le représentant de la CEDEAO en Guinée et, aujourd’hui nous avons rencontré l’ambassade des États-Unis. Et là, ce qu’on a retenu, lors de cette rencontre, ce que les États-Unis sont également comme les autres partenaires. Ils sont tous au même niveau d’information par rapport à tout ce qui se passe. Mais, ils nous ont posé pas mal de questions par rapport à l’inclusivité du cadre de dialogue. Nous avons clairement déterminé que l’inclusivité est nécessaire dans la mesure où toutes les coalitions ont été rencontrées par le premier ministre chef du gouvernement. Et, surtout toutes les parties étaient vraiment d’accord qu’il fallait venir au dialogue jusqu’à la dernière minute, certains ont tenu des réserves », a-t-il dit.
Et de poursuivre, » nous avons dit clairement qu’il est important de rappeler que le ministère de l’administration du territoire qui, hier, c’est-à-dire était en train de faire des activités sans qu’on ne soit informés, nous avons mis des commissions qui doivent nous remonter des rapports périodiques. Et ces rapports seront des outils pour nous de venir débattre au niveau du comité de suivi qui est présidé par le premier ministre pour voir la fiabilité. Ce qu’il faut encore rappeler, ce qu’on a discuté ici sur une chose qui est importante, c’est le problème lié à ce budget qui a été dégagé par le ministre de l’administration du territoire. Un budget qui n’est pas du tout tenable. Et, pour nous, ce budget a été voté mais, il n’y a pas eu les activités qui doivent être menées pendant la période transitoire. Ça doit être en commun accord entre la commission technique de la CEDEAO, activités par activités et qu’on budgétise les activités. Là, les techniciens peuvent à leur tour, essayer de remonter au niveau des partenaires techniques et financiers par le biais du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation pour vraiment leur contribution. Mais, à date, il faut rappeler que plusieurs ambassades nous ont fait comprendre qu’ elles n’ont pas encore reçu l’appel au soutien par rapport à leur intervention. Mais, nous avons jugé nécessaire, pour lever cette déperdition, d’aller vers les partenaires pour les rassurer de ce qui est entrain de se faire. Il y a bel et bien un problème de compétence qui est entrain de mener certains départements à ne pas bien le faire mais, on peut corriger pour qu’on puisse avancer, pour que le gouvernement ne soit pas tenu responsable de ce qui se passe; et que ceux-là qui n’ont pas voulu venir au cadre de dialogue, c’est le bon moment qu’ ils viennent pour en débattre et qu’on puisse voir si ce qu’ils ont émis comme réserve, comme ont peut intégrer et aller ensemble ».
En guise de réponse à leur demande, Ibrahima Sory Diallo a confié que l’ambassade des États-Unis s’est plutôt montrée solidaire à leur démarche, avant d’exprimer son soutien à la conduite de la transition.
» Il faut rappeler que l’ambassade n’a pas manqué de nous dire qu’ils sont vraiment engagés à soutenir non seulement la transition, mais aussi à l’accompagner. Par contre, il ne faut pas quand même qu’il s’engage devant un budget qui n’est pas de tout défendu et qui n’a pas du tout été justifié. Mais, ils nous souhaitent quand même bon succès dans les démarches qu’on a envisagées. Parce qu’aller rencontrer la CEDEAO , pour eux c’est intéressant. Parce que la CEDEAO reste la porte d’entrée pour les partenaires pour vraiment appuyer la transition. Chose qu’on a essayée de discuter encore et qui est importante, ce que l’ambassade des États-Unis soutient bel et bien la transition guinéenne, et qu’elle est engagée à soutenir toutes les activités mais par rapport à tout ce qui sera débattu techniquement et budgétiser techniquement, mais pas un budget intenable comme quand on nous parle de plus de 600.000.000 d’ euros, étant donné que ce budget qui a été vraiment exposé par le ministère ne reflète pas les activités concomptées par la CEDEAO ».
À noter qu’au-delà de l’aspect politique, des questions de paix et de quiétude sociale ont été évoquées.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981