Le Réseau des organisations de la société civile pour l’observation et le suivi des élections (Rose-Guinée), l’International Republican Institute (IRI) et WANEP-Guinée, ont organisé une conférence de presse ce mardi, 2 mai à la maison commune des journalistes sise à la minière, dans la commune de Dixinn. Il était question de procéder à la présentation du rapport de monitoring des incidents liés à la sécurité humaine en République de Guinée. Ces acteurs ont d’abord fait l’analyse de la situation sociopolitique, économique et sécuritaire de la Guinée du mois d’avril, avant de faire des recommandations aux décideurs et aux acteurs concernés
Pour le mois d’avril, Tamba Fodé Tolno présente une analyse sur l’insécurité dans le pays. Selon lui, <<vingt-cinq (25) incidents en rapport avec la sécurité humaine ont été enregistrés dans le recensement mensuel des indicateurs du système d’alerte précoce du consortium ROSE – WANEP-Guinée à travers les thématiques : <<Crimes/Extrémisme violent ; Démocratie et Gouvernance; Environnement et la dimension Femmes, Paix et Sécurité >>. Quarante-neuf (49) incidents ont été signalés en mars 2023. Le nombre cumulé de décès est de 20 personnes et 20 blessées.La thématique démocratie et gouvernance au nombre de 11 incidents a fait 13 morts et 18 blessés représentant le nombre le plus élevé en termes d’indicateurs touchés et de mort >>, Indique-t-il
Parlant de l’actualité sociopolitique, Tamba Fodé Tolno affirme que le mois d’avril a été marqué par des travaux de consultations des chefs religieux pour l’ouverture du dialogue inclusif entre les acteurs sociopolitiques.
<<Depuis plus d’un mois, les leaders religieux sous la conduite du Secrétaire Général Chargé des Affaires Religieuses sont à pied d’oeuvre pour l’ouverture du dialogue inclusif entre les acteurs sociopolitiques ayant boycotté les travaux de la première session du cadre de dialogue inter guinéens tenus au mois de novembre 2022.
Il faut rappeler qu’après plusieurs rencontres entre les protagonistes, le point d’achoppement reste sur des préalables posés par les acteurs sociopolitiques. Si les autorités de la transition souhaitent la tenue d’un dialogue sans conditions et ni préalables, les acteurs sociopolitiques quant à eux exigent entre autres l’abandon des poursuites judiciaires contre les acteurs sociopolitiques, l’ouverture d’un cadre de dialogue franc avec les autorités de la transition placé sous la supervision du médiateur de la CEDEAO et en présence des ambassadeurs du G5 comme condition non négociable pour sa participation aux travaux de dialogue politique ».
Pour finir, ces acteurs de la société civile font quelques recommandations à l’endroit des autorités de la transition, des acteurs sociopolitiques et à la population afin d’apaiser la tension dans le pays.
<<Aux ministères de la Sécurité et de la Protection Civile, de la Défense Nationale, de renforcer les patrouilles pour la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national ; Aux autorités judiciaires, de sanctionner les présumés bandits à la hauteur de leur forfaiture; Au premier Ministre, de créer un climat de confiance pour continuer les démarches pour le retour des acteurs sociopolitiques autour de la table pour une sortie heureuse dans la crise que nous traversons; à la Société civile, de multiplier les actions de renforcer des capacités des acteurs communautaires en prévention et gestion des conflits pour plus de cohésion sociale en cette période de transition; Continuer à jouer son rôle d’alerte, de propositions et d’éducation citoyenne ; De mener les activités de plaidoyer et de sensibilisation pour promouvoir la paix et le dialogue entre les acteurs politiques pour une transition apaisée et inclusive.
Aux partis politiques : Poursuivre L’éducation civique, politique et citoyenne de leurs militants et sympathisants ; De renoncer à toute forme d’action tendant à menacer la paix et la quiétude sociale ; De continuer la discussion avec les autorités de la transition et d’accepter de revenir à la table pour un dialogue franc et sincère.
Aux populations :De rejeter toutes formes de violences tendant à menacer le cours normal de la transition ; Promouvoir le dialogue avec les autorités locales et administratives pour la réussite de la transition; De collaborer avec les services de sécurité pour la dénonciation des personnes suspectes dans leurs communautés>>, ont-ils souhaité.
Il faut noter que ce projet initié dans le cadre de l’accompagnement de la transition à travers les acteurs sociopolitiques est financé par le Partenaire International Républicain Institue (IRI).
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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