Pour s’enquérir du niveau d’avancement des travaux pour l’organisation du procès du 28 septembre, la délégation de la Cour Pénale Internationale (CPI), après la rencontre avec le président de la transition en début de semaine, a rendu visite ce mercredi, 07 septembre, aux magistrats et greffiers en formation dans le cadre dudit procès.
Accompagné par le ministre secrétaire général du gouvernement Abdourahamane Siké Camara et de la secrétaire générale du ministère de la justice Irène Marie hadjimalis, le procureur adjoint de la CPI s’est réjoui du niveau de progression de l’affaire du 28 septembre 2009.
« Ce que j’ai vu aujourd’hui est une avancée extrêmement significative dans la préparation de ce procès symbolique. Pour nous la cour pénale internationale, plus particulièrement le bureau du procureur, c’est une fierté. Parce que vous savez, au cœur du train de vie de l’homme, il y a ce qu’on appelle la complémentarité. La complémentarité c’est quand il y a des problèmes de ce genre, il appartient à l’Etat de prendre ses responsabilités. Ce procès a été attendu il y a longtemps, mais la cour ne s’est pas découragée et elle a accompagné ce processus là… », a dit Mame Mandiaye Niang.
Et de poursuivre, « Ce local que nous venons de visiter montre vraiment qu’on n’est pas sur le point d’achever le cadre idéal pour abriter les acteurs de ce procès. Bien entendu le défi logistique ne résume pas tous les enjeux, il y a encore beaucoup d’autres enjeux, il appartient à nous CPI de suivre avec attention mais surtout avec la volonté d’accompagner l’effort national, de rendre justice à des guinéens et par des guinéens. La cour pénale est une instance subsidiaire qui n’a vocation à intervenir que quand il y a faillite sur le plan national. La faillite c’est l’incapacité mais aussi la mauvaise volonté. Mais, là ce qu’on a vu démontre un signe de bonne volonté d’aller de l’avant. Et, une fois je leur affirme notre volonté d’accompagner ce processus », a-t-il martelé, demandant ensuite ces hommes en robe noire à plus de sérénité.
De son côté, Alhassane Naby Camara, Directeur du centre de formation judiciaire, a également fait remarquer sa réjouissance de cette visite, affirmant ensuite que la formation évolue à bon train.
« Nous avons reçu la visite de la cour pénale internationale en prélude de la tenue du procès des massacres du 28 septembre. C’est la manifestation que notre pays est en train d’avancer sur le plan judiciaire. Cette formation vient compléter tout ce qui est en train d’être fait comme efforts pour que plus jamais nous ne parlions d’impunité dans notre pays… Nous avons les magistrats et les greffiers tous réunis pour former le siège pénal, le parquet, le droit pénal spécial et le greffe etc. Elle s’étend sur deux semaines, donc, la formation prendra fin le 17 de ce mois ».
Représentant le gouvernement, le ministre secrétaire général du gouvernement, sans citer de date, a fait montre de la volonté de l’équipe de Bernard Gomou d’organiser ce procès.
« J’ai tenu à accompagner la délégation de la cour pénale internationale pour venir visiter le chantier qui est pratiquement en voie de finition. Il y a une volonté politique qui s’est matérialisée… Naturellement nous sommes tous convaincus que ce procès du 28 septembre 2009 aura effectivement lieu », a laissé entendre Abdourahamane Siké Camara.
Faut-il souligner qu’ils sont 61 magistrats et 15 greffiers à suivre cette formation pour donner un éclat particulier à ce procès longtemps attendu par les victimes.
Le 28 septembre 2009, dans le stade dudit nom, plus de 150 guinéens ont été tués, des femmes violées et des corps introuvables. 13 ans après, les yeux du monde sont braqués sur la Guinée pour l’organisation de ce procès.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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