En conférence de presse samedi, 07 octobre, l’Agence ‘’VISMA’’ a dénoncé la ‘’rupture unilatérale’’ entre Morlaye Sylla et ‘’SPOCS’’ dont elle représente en Guinée.
Mamadou Diallo, président directeur Général de ‘’VISMA’’, s’est exprimé avec amertume sur le rôle de la famille du joueur et d’Amadou Bangoura, ex DG du Horoya A.
« Ce qui est en train de nous arriver est déjà arrivé dans certains pays. Mais, si on n’informe pas, on ne sensibilise pas, on éduque pas, ça va continuer. Morlaye, pour le moment, c’est notre joueur. On ne peut en aucun cas investir sur un joueur avant de l’amener à l’étranger, prendre en charge les besoins même si c’est (70%) de sa famille pendant 2 ans ou 1 an, et risquer certaines choses même nos activités personnelles qui ne sont pas liées au football, pour la réussite de la carrière au haut niveau d’un joueur, et que le joueur arrive au haut niveau, toi l’agent locale qui l’a amené, il te met à terre. Je pense que c’est un fléau. », regrette le président de l’Agence.
Poursuivant, Mamadou Diallo est revenu sur la genèse du conflit, notamment le rôle joué par un des dirigeants du club Horoya AC.
« Quand ils nous ont reçus, le chef du département de ‘’SAM GBM’’, franchement, il a admiré le projet. Mais, j’ai compris le fait que celui qui nous avait recommandé, Amadou Bangoura, nous fuyait. C’est comme s’il n’avait pas la maîtrise du dossier », ajoute-il.
Sur la question du droit d’image, il fait des révélations.
« Il faut le dire maintenant, il (Bangoura) se dit un expert en droit d’image, quand nous étions à l’hôtel Sheraton, il a dit que comme il a vu le projet de Morlaye, de lui donner le droit d’image de Morlaye. Alors qu’avec Morlaye Sylla, on n’a signé un contrat de (2) ans. Pourtant, le droit d’image est une partie intégrale du projet ».
Plus loin, il accuse le directeur général du Horoya d’être le problème dans ce dossier.
« Ce sont eux qui m’ont dit de voir Bangoura, le directeur de Horoya AC. Tout le problème de Morlaye, c’est Amadou Bangoura. Amadou a occupé une fonction de directeur général, il ne peut pas aussi être agent de Morlaye. Comme le projet de Horoya avec Morlaye tendait vers la fin et nous notre contrat de management c’est deux ans mais à condition qu’on envoie une offre d’ici le 1er juillet 2021. Son premier calcul, le 1er juillet, Morlaye allait être libre, c’est pour le récupérer directement. C’était le premier piège mais on y est allé avec lui. Finalement, il a récupéré la famille, donc tout passait par lui. On a proposé Morlaye à Wydad, Zamalek, Al Hil de l’Arabie Saoudite, Bangoura se retrouve avec la famille pour dire que Morlaye ne part pas dans le pays de golfe. On a compris son jeu, il est allé faire une lettre de résiliation parce que Morlaye n’a pas aimé ces clubs. » regrette le PDG
A propos de la ‘’rupture unilatérale’’ du contrat, le PDG de VISMA, martèle que la famille a fait une doléance pour le voyage du frère de Morlaye. « Ce que la famille nous reproche, le motif de résiliation de contrat. Morlaye Sylla a deux contrats juridiques, c’est le contrat de management, là où son agent a signé qui est SASCHA ou Morlaye aussi a signé. Le 2ème, c’est son contrat de travail avec Arouca FC ou les parties ont tous signé. Le papa de Morlaye m’a dit : « mon fils à 14 ans, je veux que tu m’aides pour qu’il devienne footballeur ». J’ai dit « ok, mais papa, à 14 ans en Europe, on ne peut pas . J’ai une option pour Hady, à conditions comme Morlaye il a son contrat il va partir à Arouca FC, il a déjà signé donc on attend que Morlaye ait son titre de séjour ». Pour eux, comme c’est un point contractuel, je suis obligé d’envoyer le frère. L’autre point, c’est le transfert de Morlaye Sylla pour un top club. Son papa m’a dit après « est-ce que tu peux placer mon fils dans un club top en Europe », j’ai dit « oui ». Qu’est-ce que Morlaye fait ? il nous envoie une lettre de résiliation qu’on n’a pas rempli le contrat. Je précise que nous on n’a pas de problème pour placer Morlaye après Arouca ».
Dans sa prise de parole, le président de VISMA s’est montré déterminé, pour aller au bout du conflit avec le joueur d’Arouca FC.
« On n’a signé un contrat avec Morlaye pour (2) ans. Ce n’est pas ‘’Sascha’’ qui est venu en Guinée pour signer le contrat. Entre la famille de Morlaye et moi, on n’a jamais eu de problème. Tous nos problèmes ont commencé quand le chèque est tombé les 40 milles euros comme prime de signature plus le salaire pour les 3 saisons qui s’élève à 195 000 euros. J’envoie mon compte bancaire, je dis Morlaye, envoie mes 20 000 euros, il dit ok. Après, il me rappelle pour dire « je ne peux pas vous donner les 20 milles euros mais plutôt 6 milles euros ». Je dis pour quel motif ? que non vous n’avez pas droit de prendre 20 milles euros sur les 40 000, que la prime de signature c’est pour le joueur. Je dis non, c’est mes 10%. C’était compliqué, j’étais déçu de Morlaye. On a engagé le processus de divorce, nous aussi. Nous avons réclamé 500 milles euros, pour indemnisation de rupture unilatérale de contrat. Maintenant, ça dépend de nos avocats soit à la hausse ou à la baisse. Nous, on a donné tous les éléments à nos pool-d ’avocats, ils ont demandé les documents, on a fourni », a-t-il conclu.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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